Livres
Les professionnels du livre ont de quoi être satisfaits puisque 2000 se révèle être la meilleure année depuis dix ans, qualifiée de « cru exceptionnel » par Livres-Hebdo. Servies par la modération des prix et une croissance maîtrisée (environ 40 000 titres, soit une progression annuelle de 3 %), les ventes de livres, qui ont surtout décollé à partir du mois d'août, devraient enregistrer sur l'année une progression supérieure à 4,5 % en francs courants et même de 5 % en volume. Une performance exceptionnelle, sensiblement supérieure à celle de l'ensemble du commerce de détail, et une croissance qui tranche avec les 1 ou 2 points d'évolution traditionnellement affichés par un secteur « arrivé à maturité ».
Si tous les secteurs éditoriaux enregistrent une hausse sensible de leurs ventes, quatre d'entre eux se distinguent nettement : le livre pour la jeunesse, avec une croissance légèrement supérieure à 7 %, devance de peu les formats poche également placés au-dessus de 7 % ; viennent ensuite les ouvrages pratiques dont la croissance approche les 5,5 %, alors que la bande dessinée progresse d'un peu plus de 5 %.
La littérature générale, en bien meilleure santé que l'année dernière, affiche une performance proche de la moyenne du marché d'environ 4,5 %. Les beaux livres, lanterne rouge du marché du livre depuis huit ans, effectuent un rétablissement spectaculaire, avec une croissance de plus de 3,5 %. En revanche, les ventes de dictionnaires et d'encyclopédies, comme celles d'ouvrages scientifiques, techniques et médicaux, n'augmentent que de 2,5 %, juste un peu plus que le secteur des sciences humaines et sociales qui réalise la performance la plus médiocre.
Une sélection de traductions
Si la littérature française est en vedette, on n'en compte pas moins 168 traductions annoncées pour les mois de janvier et février.
Invitée d'honneur du Salon du livre de Paris, l'Allemagne est particulièrement bien représentée et notamment la jeune littérature allemande. Pauvert publie d'ailleurs une anthologie très intéressante, « les Auteurs allemands au présent ».
Si les jeunes écrivains sont surtout à l'honneur comme dans la production française, signalons malgré tout, parmi les titres des « pointures », « Mason et Dixon », de Thomas Pynchon, « Chien blême », d' Heinrich Böll, « Carlota Faniberg », d' Antonio Munoz Molina (tous les trois au Seuil), « Vertiges », de Wingfried Georg Sebald, « l'Ange sur le toit », de Russel Bank (les deux chez Actes-Sud).
On attend aussi « Une canne à pêche pour mon grand-père », un recueil de quatre nouvelles du prix Nobel de littérature Gao Xingjian (Editions de l'Aube), « N'importe quelle lumière vaut mieux que la nuit noire », d' Antonio Lobo Antunes (Bourgois), et, dans un genre différent, « Op Center, état de siège », un nouveau Tom Clancy (Albin Michel) et « le Fantôme de Manhattan », de Frederick Forsyth. (l'Archipel).
Très différents également sont, d'une part, les ouvrages de John Bayley qui relate les dernières années de sa femme, l'écrivain Iris Murdoch, atteinte de la maladie d'Alzheimer, dans « Elégie pour Iris », à l'Olivier et « Iris Murdoch, le dénouement », chez Bayard, et d'autre part, « American Rhapsody », dont le titre chantant cache un livre sulfureux du scénariste Joe Eszterhas, une radioscopie de l'Amérique sur fond d'affaire Lewinsky (Albin Michel).
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