D’après les chiffres qui seront publiés demain par la Carmf, les généralistes ont déclaré des revenus un peu plus élevés en 2017 que l’année précédente. Comme chaque année, la caisse rend public les revenus nets (BNC : bénéfices non commerciaux) déclarés par les médecins et qui servent de base de calcul pour leurs cotisations Carmf.
Peu d'effet hausse du G
En 2017, pour 59 366 médecins généralistes, secteur 1 et 2 confondus les BNC moyen s’élèvent à 77 243 euros. Cela correspond à une légère hausse de 1,57 % par rapport à l’année précédente, si on retire l’effet de l’inflation (1,03 %), la progression est de 0,54 %.
Dans le détail, les revenus des généralistes en secteur 1 augmentent un peu moins que ceux en secteur 2 : 1,49 % de hausse contre 1,75 %. Les premiers gagnent en moyenne 77 776 euros de BNC contre 69 069 pour leurs collègues en secteur 2, qui sont par ailleurs peu nombreux (3 630 généralistes). L’année 2017 étant celle du passage du G de 23 à 25 euros (à partir du 1er mai), la hausse n’a pas été si conséquente et on ne constate pas un vrai effet augmentation du G. La hausse constatée par la Carmf est par ailleurs plus faible que celle annoncée par l’Union nationale des associations agréées (UNASA) en juin dernier, qui sur un panel de 18 247 généralistes libéraux, avait constaté une augmentation du revenu avant impôt de 3,6 %.
Cinq spécialités en baisse
Les revenus des généralistes ont par ailleurs suivi l’évolution des autres spécialités puisque toutes professions confondues, sur les 104 655 déclarations de médecins enregistrées, la hausse est de 1,48 % en euros courants pour un revenu de 91 921 euros de moyenne. Les généralistes se situent devant les pédiatres (67 718 euros), la gynécologie médicale et obstétrique (75 974 euros), les psychiatres (68 204 euros) ou encore les spécialistes de médecine interne (73 739 euros). Mais ils sont bien loin derrière les cancérologues (271 235 euros), les anesthésistes (166 706 euros) et les ophtalmologues (153 787 euros) qui constituent le trio de tête. Le revenu moyen des autres spécialités que la médecine générale est de 111 161 euros de BNC pour une hausse de 2 % en un an tous secteurs confondus. Les spécialités qui progressent le plus sont, la médecine biologique (+ 46,49 %) la médecine nucléaire (+14,46 %) et la cancérologie (+ 10,04 %). Cinq spécialités sont en baisse, la gastro-entérologie hépatologie (- 2,91 %), la rhumatologie (- 1,21 %), l’anesthésie réanimation (- 1,12 %), la stomatologie (- 0,68 %) et la chirurgie très faiblement (- 0,08 %).
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