Après le film, la série Hippocrate du généraliste Thomas Lilti débarque à la télévision

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Publié le 24/11/2018

Le passé de médecin de Thomas Lilti continue de nourrir son travail de réalisateur. Après trois films sur le milieu médical et les études de médecine Hippocrate, Médecin de Campagne et Première année, l’ancien généraliste reconverti dans le cinéma, décline sur petit écran le premier des trois. Mais Thomas Lilti assume pleinement cette casquette de réalisateur/scénariste en chef du milieu médical, « la médecine est particulièrement propice comme sujet cinématographique car tout ce qu’on y vit est plus fort car ce sont des enjeux qui touchent à la vie et à la mort », a-t-il expliqué lors d’une projection devant les étudiants en médecine de Paris Descartes.

Des internes livrés à eux-mêmes

La médecine comme objet cinématographique mais de télévision également, puisque de nombreuses séries médicales à succès, américaines surtout, ont précédé Hippocrate. Grey’s Anatomy, Dr House ou Urgences, « une référence » pour Thomas Lilti, plantaient déjà leur décor dans le milieu hospitalier. Mais ici pas de Dr Mamour, Ross ou Grégory, pour sa première série télé, Thomas Lilti reprend le cadre et le titre de son long-métrage sorti en 2014, mais change presque tout. La série Hippocrate suit le quotidien d’internes dans un CHU de banlieue parisienne. L’hôpital via le prisme des internes c’est le même postulat de départ mais ici Louise Bourgoin, Alice Belaidi, Karim Leklou et Zacharie Chasseriaud ont remplacé Vincent Lacoste et Reda Kateb. Du film on retrouve le réalisme, presque documentaire dans les soins et les lieux, la plongée dans l’ambiance de l’hôpital, des salles de garde, la description des rapports hiérarchiques ou entre services, le tout au service d’une toute nouvelle histoire. Chloé, Hugo et Alyson trois internes se retrouvent seul à devoir gérer le service de médecine interne, après que les médecins titulaires se retrouvent confinés chez eux en quarantaine, suite au décès suspect d’un patient. Les trois internes sont épaulés par Arben Bascha, médecin légiste.

Dilemmes éthiques et moraux au cœur de l'intrigue

Tournée en partie à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la série présente un aspect très naturaliste, le réalisateur ayant une nouvelle fois mélangé acteurs de métiers et vrais professionnels de santé. Malgré tout, « il s’agit bel et bien d’une fiction et pas du tout un documentaire », précise Thomas Lilti qui a mis l’aspect romanesque de sa série au service de grands thèmes qu’il souhaitait évoquer comme celui de l’erreur médicale. « Bien évidemment j’ai pu aussi y mettre des souvenirs personnels, des choses que j’ai vues. Des erreurs médicales j’en ai fait plein », plaisante-t-il pour expliquer notamment comme il a choisi les cas médicaux de chaque épisode. « La série a aussi une vraie dimension politique, elle traite de l’engagement de la jeunesse », ajoute Thomas Lilti.

Outre son scénario, la série doit beaucoup à ses quatre acteurs principaux tous impeccables. L’exercice semble en tout cas avoir plus à Louise Bourgoin qui a trouvé un aspect « hyper ludique » dans le geste médical et confie même s’être beaucoup amusé avec le lève-personne sur le tournage. Dans les 8 épisodes de 52 minutes diffusés à partir de lundi sur Canal Plus, on retrouve aussi Géraldine Nakache, Anne Consigny ou encore Eric Caravaca dans les seconds rôles.

À partir du lundi 26 novembre, 21 heures sur Canal +


Source : lequotidiendumedecin.fr