Brève

Certification et CHU, peut mieux faire

Publié le 26/11/2018

127, c'est le nombre de premières mondiales réalisées par les CHU de France et recensées par le Réseau CHU. Pour la seule année 2018, on compte déjà 5 premières, toutes réalisées à l'AP-HP de Paris. La dernière en date serait le syndrome de Cloves ou dit « d'Elephant Man », traité efficacement par la molécule BYL 719. Mais derrière cette vitrine de l'excellence reconnue par tous, le fonctionnement au quotidien n'est pas toujours aussi optimal. Comme le note le rapport IGAS/IGAENR, « un bilan HAS des résultats de certification, établi en mai 2017, fait apparaître un lien entre le type d'établissement et son niveau de certification. Les résultats de taille importante, tels que les CHU, avec un volume d'activité élevé, ont des résultats moins favorables. Sont en cause la multiplicité des prises en charge, la difficulté d'avoir un management cohérent dans de grosses structures, mais aussi la gestion d'activités à risque » (p. 101). Le tableau ci-contre témoigne de cet état des lieux avec une nette majoration de B obtenus par les CHU. Mais alors que les équipes médicales des CHU devraient donner l'exemple, elles se révèlent peu impliquées dans le processus d'accréditation. Au 5 juin 2018, 475 praticiens en CHU sont accrédités sur les 33 000 éligibles. Si l'on recense cette fois les équipes accréditées, elles sont au nombre de 4 seulement dans les CHU [site Ambroise-Paré (Boulogne), hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), CHRU de Brest (2 équipes), et CHR d'Orléans]. Avec un sens de la litote, les auteurs du rapport évoquent un « déficit de culture de l'évaluation ». On peut difficilement mieux dire. 


Source : Décision Santé: 313