Édito

Concertation ou implication ?

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Publié le 08/10/2022

Crédit photo : S. Toubon

Qu’attendre du volet santé du Conseil national de la refondation (CNR) ? Lancé en grande pompe le 3 octobre par le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, accompagné de la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, cet espace de concertation prévoit d’associer toutes les parties prenantes (citoyens, professionnels de santé, élus et administrations) au chevet d’un système de santé en souffrance. Si la catastrophe annoncée n’a pas eu lieu cet été, le ministre a rappelé nombre de difficultés rencontrées pour l’accès aux soins. Se posant en ministre de l’action et non pas du diagnostic.

François Braun a donné quatre orientations pour le CNR : donner accès à un médecin traitant ou à une équipe traitante à tous, avoir une réponse d’urgence partout accessible et de qualité, mobiliser les leviers locaux d’attractivité pour les métiers de la santé et créer une nouvelle ­alliance entre les acteurs locaux pour la prévention. D’ores et déjà, il a présenté plusieurs engagements, comme porter à 10 000 le nombre d’assistants médicaux, couvrir tout le territoire de CPTS et de services d’accès aux soins (SAS)… Or il s’agit là de la généralisation de mesures déjà mises en œuvre. On compterait déjà 3 500 assistants médicaux, 282 CPTS seraient en fonctionnement couvrant un peu plus de 36 % du territoire, une phase pilote a été menée par 22 SAS…

Alors, s’agit-il de révolutionner le système de santé ? Ou de pérenniser des solutions qui ont émergé ces derniers mois ou années en impliquant tous les acteurs ? « Chacun, citoyen, professionnel, élu, État et Assurance maladie, a une partie de la solution », a souligné le ministre, avant de rappeler : « Le CNR, c’est surtout une dynamique pour donner à l’échelon local, comme à l’échelon national, de nouveaux outils pour accélérer, débloquer, innover ». Une chose est sûre, le gouvernement entend s’appuyer sur tous pour adopter les solutions qui émergeront…


Source : lequotidiendumedecin.fr