L’État islamique serait devenu la plaque tournante du trafic de Captagon. Une pilule de fénétylline ne coûte que quelques centimes à produire en Syrie et elle est vendue 15 euros dans les pays gros consommateurs comme l’Arabie Saoudite, où des saisies confirment l’importance du marché.
Une enquête de Time, reprise par le Monde et RFI, évalue entre 10 et 20 millions de dollars le profit ainsi réalisé. Selon le directeur de l’Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (Iracm), Bernard Leroy, cette fabrication d’amphétamines financerait les efforts d’armement des terroristes. Pour autant, ni le trafic de drogue, ni le trafic de médicaments ne figurent dans le rapport sur les finances de l’État islamique publié en avril 2015 par le Congrès américain. Selon ce document, Daesh aurait encaissé l’an dernier un peu plus d’un milliard de dollars avec le pétrole, les extorsions de taxes, l’esclavage, notamment sexuel, le trafic d’antiquités et les enlèvements. En l’absence de données vérifiables, le trafic de médicaments demeure donc hypothétique, de même que le trafic d’organes humains.
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