Davantage d'automédication chez nous, mais toujours moins que chez nos voisins

Publié le 03/02/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Ils sont 80 % à la pratiquer en France*. L'automédication (ou "selfcare") fait de plus en plus d'adeptes et gagne chaque année des parts de marché. C'est ce que révèle le 15e baromètre de l'AFIPA, association professionnelle qui représente les industriels du médicament d'automédication. Regrettant le manque de communication des pouvoirs publics sur le "selfcare", l'association lancera une campagne de communication mi-février intitulée "Selfcare et automédication ne sont pas des gros maux". Elle interpellera à cette occasion quelque 150 politiques dans le cadre de la présidentielle afin de les "sensibiliser et créer le débat sur l'intérêt du selfcare pour une collectivité". 

Occasion aussi de rappeler les chiffres de l'automédication. En 2016, le marché du selfcare en France a progressé de 4,8 % en valeur par rapport à 2015. Un chiffre gonflé par l'activité du mois de décembre notamment, avec une augmentation de 21 % de la fréquentation dans les officines par rapport à la moyenne de l'année, pour les pathologies hivernales. La France reste cependant timide par rapport à ses voisins européens. L'automédication représentait, en volume 16 % de parts de marché en France en 2014 contre 60 % en Angleterre et 45 % en Allemagne par exemple.

Selon l'AFIPA, "le développement de l'automédication permettrait de dégager 1,5 milliard d'euros d'économies en un an", précise l'association, qui se base sur une étude effectuée en janvier 2016. Elle ajoute que plus de 90 % des pharmaciens et plus de 50 % des médecins pensent que l'automédication permettrait de désengorger les cabinets médicaux et de réduire les dépenses de santé.  

 

*Sondage Ipsos 2015 pour Afipa "Les Français, les généralistes et l'automédication responsable"


Source : lequotidiendumedecin.fr