Dépendance : Ayrault détaille feuille de route du gouvernement

Publié le 30/11/2013

Le gouvernement se donne quatre mois pour boucler la loi sur l’autonomie, qui doit être voter l'année prochaine et entrera au 1er janvier 2015. Devant environ 300 représentants des départements, associations et acteurs du secteur réunis au ministère de la Santé, le premier ministre a donné vendredi le coup d’envoi de la concertation sur ce texte, entouré des ministres Marisol Touraine (Santé) et Michèle Delaunay (Personnes âgées). "Les quinquagénaires d'aujourd'hui auront 80 ans en 2040. Nous devons prendre aujourd'hui les décisions qui leur permettront demain de vivre leur vieillesse dans un logement adapté, dans un environnement sécurisant, accessible, solidaire, et entourés des technologies qui vont faciliter leur vie quotidienne", a déclaré Jean-Marc Ayrault. La première étape de la loi sur "l'adaptation de la société au vieillissement" est centrée sur le maintien à domicile et l'adaptation des politiques de transport, logement et urbanisme. Elle doit être financée grâce aux 645 millions d'euros par an provenant d'une taxe sur les pensions des retraités imposables (la Casa). Jean-Marc Ayrault a confirmé la volonté du gouvernement d'"améliorer" aussi l'allocation personnalisée à l'autonomie (APA), qui couvre une partie des dépenses d'aide à domicile des personnes âgées dépendantes en faisant en sorte d’"alléger le reste à charge" des 700.000 bénéficiaires, et de "renforcer l'aide à domicile par le relèvement des plafonds d'aide par l'APA", Le projet de loi comportera également des mesures de "soutien" aux aidants familiaux, destinées à "leur donner des moments de pause" en permettant de "financer des solutions temporaires" d'accueil de leur proche dépendant.

Une deuxième étape "dans la seconde moitié du quinquennat" concernera l'accueil des personnes âgées en maisons de retraite médicalisées (les Ehpad), a confirmé le Premier ministre, avec l'objectif de "réduire le reste à charge des résidents". Le financement de cette étape, qui nécessitera un deuxième projet de loi, n'est pas encore arbitré.


Source : lequotidiendumedecin.fr