Ces résultats, bien que novateurs, ont leurs limites dont la principale est l'absence de disponibilité des profils lipidiques, glycémiques et tensionnels des participants. Toutefois, les traitements antihypertenseurs et hypoglycémiants avaient été appariés dans les deux groupes. De plus, l'étude ayant été menée sur une population asiatique, ces résultats pourraient ne pas s'appliquer à d'autres populations.
Dans l'interprétation de ces données, il faut aussi garder en mémoire les effets pléiotropes des statines, qui améliorent la fonction endothéliale et exercent une action anti-inflammatoire, antioxydante et antithrombotique, au-delà de leurs effets hypolipidémiants. Les taux de facteurs proangiogéniques seraient aussi plus faibles dans le vitré de patients atteints de RD traités par simvastatine comparés à ceux non traités (6).
Ces résultats sont à mettre en perspective avec ceux d'une étude menée au Danemark révélant que l'utilisation de statines avant le diagnostic de diabète réduirait de 40 % le risque de développer une RD après un suivi de 2,7 ans (7). Ils sont aussi en adéquation avec ceux rapportés dans l'étude Accord-Eye (2), où les patients sous statines seules avaient un risque de RD de 10,2 %, valeur proche des 10,6 % de cette étude (1).
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