D’abord rue Clément-Marot avec son mari, puis seule avenue de Breteuil, le Dr Patricia Cahuzac a monté un empire financier à partir de la microgreffe capillaire, pratiquant à grande échelle les FUE (extraction d’unités folliculaires) et les FUT (transplantation d’unités folliculaires).
« Il est inexact de dire que la FUE ne crée pas de cicatrice, prévient le site du Dr Cahuzac, qui joue pour le coup la transparence : elle laisse des centaines de petites cicatrices circulaires blanches d’un diamètre inférieur à 1 mm, indétectables à condition d’être espacées, ce qui suppose qu’on prélève un nombre réduit d’unités folliculaires. »
Le Dr Patricia Cahuzac propose également la technique dite de la bandelette : « les unités folliculaires sont prélevées sous forme d’une bandelette découpée ensuite au microscope, ce qui permet de prélever beaucoup plus de cheveux en une intervention, chez des sujets qui ont une zone importante à greffer, la cicatrice linéaire postérieure étant très facile à cacher, pourvu que la longueur des cheveux soit de quelques millimètres », explique-t-elle, toujours sur son site…
Autour du Dr Cahuzac, s’affaire « un personnel hautement qualifié », composé d’une infirmière et de deux assistantes spécialisées depuis plusieurs années dans la préparation et le placement des unités folliculaires, « travail très précis et minutieux ». Au cœur du 7e arrondissement de Paris, en face du siège de la conférence des évêques de France, les clients sont accueillis « dans un endroit calme, chaleureux et à taille humaine. Le respect de la vie privée étant primordial, nous vous garantissons une discrétion absolue ».
De fait, le cabinet du Dr Cahuzac est une forteresse à l’épreuve des intrusions journalistiques. D’après le PV d’interrogatoires publiés par Matthieu Delahousse*, Patricia Cahuzac a reconnu qu’elle avait encaissé pendant 15 ans les honoraires de ses patients britanniques sur le compte qu’elle avait ouvert à l’Angloman trust Corporation, sur l’île de Man, soit 2,5 millions d’euros en une quinzaine d’années d’exercice, beaucoup plus que le compte suisses de son mari transféré à Singapour en 2009 (600 000 €). Un compte ouvert par l’entremise du Dr Pierre Pouteaux, ami et mentor du couple Cahuzac, aujourd’hui décédé, mais dont Jérôme jure n’avoir pas eu connaissance. Selon le journal suisse l’Agefi, Patricia Cahuzac aurait encore alimenté un compte en Suisse, distinct de celui ouvert par son mari et crédité d’un million d’euros. À raison de 2 € la microgreffe d’un cheveu, tarif habituellement pratiqué par les spécialistes parisiens, Patricia Cahuzac confirme ainsi sa réputation de bosseuse.
* « Code Birdie », Flammarion.
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