Depuis quelques semaines nous devons prendre en compte une problématique très grave : nos services d’urgence sont au bord de l’implosion. À l’origine de ce triste constat, nous avons deux facteurs qui contribuent à ce dysfonctionnement : un manque cruel d’urgentistes et une arrivée massive de patients non pris en charge par les médecins généralistes.
Nos politiques, qui durant des années ont évité de se projeter sur cette crise qu’ils pouvaient sciemment prévoir, ont préféré trouver le coupable idéal qui n’est pas nécessairement un électeur potentiel : le médecin généraliste. Ainsi, la porte-parole du gouvernement n’a pas hésité à fustiger le comportement quelque peu irresponsable des libéraux qui n’assurent pas la continuité des soins.
Cependant, la vérité est tout à fait différente, et plus simple à expliquer. En fait, il existe une pénurie médicale volontairement orchestrée par nos énarques qui souhaitaient faire des économies. En conséquence, il manque cruellement d’urgentistes (les plus investis dans leur mission se tournent vers le privé qui leur donne plus de liberté), et de généralistes.
En ce qui concerne les généralistes, il ne faut pas oublier que leur temps de travail est déjà bien supérieur à celui d’un salarié. Alors pourquoi les contraindre à faire plus ? N’ont-ils pas aussi le droit à se reposer et à être respectés ?
Pour faire face à la crise des urgences (qui va s’amplifier dans les années futures), il va falloir développer un plan d’action de qualité (responsabilisation des patients notamment), et non baser sa communication sur des propos démagogiques.
Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice à redaction@legeneraliste.fr
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature