3h10 pour Yuma, un grand film de 1958. C’était l’époque où Hollywood avait encore une âme. Le business n’a pas encore totalement abandonné des ambitions artistiques. Et le film de genre autorise toutes les audaces. Comme celles de tourner en 1958 dans un somptueux noir et blanc un western appelé à s’imprimer dans les mémoires, 3 heures 10 pour Yuma. Ici la lutte entre le bien et le mal ne se joue pas entre les blancs et les Indiens. Elle a pour théâtre une chambre d’hôtel où un fermier, marié, père de deux garçons, en passe d’être ruiné, garde un dangereux chef de bande afin de le conduire au train de 3h10. Une prime de deux cents dollars a été promise. Mais les autres membres de l’équipée sont prêts à tout pour libérer leur patron, fin psychologue qui par ailleurs ne se contente pas de manier les armes à feu avec talent pour arriver à ses fins. Le final saura émouvoir les plus endurcis des spectateurs.
Outre une grande subtilité dans l’abord des personnages, Delmer Daves en collaboration avec son directeur de la photographie, Charles Lawton JR offre au spectateur des plans de grande beauté où le lyrisme des plans larges alterne avec des plans rapprochés qui captent selon les cas émotion, peur et désir. Art du cadrage, subtilité du scénario, interprétation brillante grâce à Glenn Ford qui donne à son rôle de méchant, force et intelligence, le film est un des sommets dans la carrière d’un cinéaste négligé dans certaines histoires du cinéma américain mais célébré par Bertrand Tavernier. Les deux cinéastes partagent le même humanisme avec la volonté de s’adresser au plus large public.
Le second film tourné un an plus tard, Cow-boy, est d’une facture moins originale. On y retrouve certes Glenn Ford mais aussi Jack Lemmon dans un rôle d’apprenti cow-boy. Film d’apprentissage, le spectateur assiste à la métamorphose d’un réceptionniste de grand hôtel qui par amour décide de devenir cow-boy afin de retrouver sa dulcinée. La route sera pavée de grandes désillusions. Tourné en technicolor, le film n’échappe pas cette fois aux clichés. Demeure toutefois un aimable divertissement. Et permet de revisiter une œuvre qui mérite d’être redécouverte.
2 DVD ou Blu Ray ; 20,06 euros. Ed Carlotta.
3H10 POUR YUMA © 1957, RENOUVELÉ 1985 COLUMBIA PICTURES INDUSTRIES, INC. Tous droits réservés.
Outre une grande subtilité dans l’abord des personnages, Delmer Daves en collaboration avec son directeur de la photographie, Charles Lawton JR offre au spectateur des plans de grande beauté où le lyrisme des plans larges alterne avec des plans rapprochés qui captent selon les cas émotion, peur et désir. Art du cadrage, subtilité du scénario, interprétation brillante grâce à Glenn Ford qui donne à son rôle de méchant, force et intelligence, le film est un des sommets dans la carrière d’un cinéaste négligé dans certaines histoires du cinéma américain mais célébré par Bertrand Tavernier. Les deux cinéastes partagent le même humanisme avec la volonté de s’adresser au plus large public.
Le second film tourné un an plus tard, Cow-boy, est d’une facture moins originale. On y retrouve certes Glenn Ford mais aussi Jack Lemmon dans un rôle d’apprenti cow-boy. Film d’apprentissage, le spectateur assiste à la métamorphose d’un réceptionniste de grand hôtel qui par amour décide de devenir cow-boy afin de retrouver sa dulcinée. La route sera pavée de grandes désillusions. Tourné en technicolor, le film n’échappe pas cette fois aux clichés. Demeure toutefois un aimable divertissement. Et permet de revisiter une œuvre qui mérite d’être redécouverte.
2 DVD ou Blu Ray ; 20,06 euros. Ed Carlotta.
3H10 POUR YUMA © 1957, RENOUVELÉ 1985 COLUMBIA PICTURES INDUSTRIES, INC. Tous droits réservés.
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