Après la mort mercredi au Texas d'un patient arrivé malade du Liberia et alors que les nouvelles de l’aide-soignante espagnole ne sont pas bonnes, la question du contrôle dans les aéroports progresse. Washington et Ottawa ont annoncé mercredi le renforcement du contrôle des voyageurs en provenance des pays africains touchés par Ebola. Pour leur part, les Européens vont discuter d'un éventuel renforcement des contrôles des voyageurs en provenance des pays africains touchés par Ebola, a annoncé jeudi la Commission européenne.
Cette question a été "posée" mercredi lors de la réunion hebdomadaire du Comité de sécurité sanitaire (HSC), une instance mobilisée depuis des mois pour coordonner les actions de l'UE face à l'épidémie d'Ebola, a indiqué le porte-parole santé de la Commission, Frédéric Vincent. "La question de savoir si au niveau européen il faut ou non" renforcer les contrôles dans les aéroports européens "sera à nouveau discutée lors de la prochaine réunion du comité", fixée au 17 octobre, a-t-il ajouté. Dans tous les cas, cette décision est du ressort des Etats-membres, qui n'entretiennent en outre pas tous des liaisons aériennes directes avec l'Afrique occidentale. Frédéric Vincent a rappelé que l'OMS ne recommandait pas de contrôles à l'arrivée mais prescrivait une prise de température des voyageurs au départ des pays touchés.
Les personnes atteintes du virus d'Ebola ne sont considérées comme contagieuses qu'une fois déclarés les symptômes de cette fièvre hémorragique. Mais le professeur Nathan Clumeck, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital bruxellois de référence pour Ebola a toutefois souligné le caractère relatif de cette mesure de prévention. "Tant au départ qu'à l'arrivée, il suffit de prendre du paracétamol pour faire tomber la fièvre", a-t-il souligné à l'AFP, plaidant plutôt pour un renforcement de l'information aux voyageurs et aux médecins généralistes. C'est de fait cette mesure qui a été décidée mercredi par le HSC.
En France, la présidente du FN Marine Le Pen a réitéré jeudi sa demande de suspension des liaisons aériennes entre la France et les quatre pays "les plus touchés par l'épidémie" d'Ebola. Les "mesures prises sont insuffisantes", a regretté la présidente du FN, dont le parti souligne que "selon une étude américaine récemment dévoilée, la probabilité de voir le virus Ebola arriver en France dans les quinze prochains jours se situe entre 75% et 25%, en fonction de l'attitude des autorités en matière de transport aérien."
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature