Editorial/Un professionnel au service du patient

Publié le 08/11/2010
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Cette tribune annuelle que nous offre le Quotidien du Médecin est un moment unique qui permet aux Orthopédistes que nous sommes d’être en contact avec l’ensemble des collègues qu’ils soient généralistes ou spécialistes.

Nous sommes tous confrontés à des flux grandissants d’information et il est difficile pour chacun d’entre nous de faire le tri pour hiérarchiser ces informations et en sortir les plus pertinentes.

Parallèlement les patients, et quoi de plus naturel, veulent bénéficier des techniques les plus adaptées à leur cas dans les délais les plus rapides possibles.

Enfin les tutelles, et c’est leur mission, veulent s’assurer que les professionnels que nous sommes avons les compétences pour choisir la technique la plus appropriée, au coût le plus supportable possible par la communauté dans l’environnement le plus sécurisé pour le patient.

Le Congrès annuel de la SOFCOT est un moment fort de l’année pour que notre communauté fasse le point sur les avancées dans nos différents champs d’activité et je laisserai le Président du Congrès mon ami Jacques Caton vous en parler plus longuement.

Pour ma part j’insisterai davantage sur ce que la SOFCOT, la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, met en place pour répondre aux problèmes que j’évoquais plus haut d’une connaissance hiérarchisée, applicable aux patients en tendant vers un risque zéro.

La connaissance hiérarchisée c’est l’ « evidence based medecine » la médecine fondée sur la preuve. Une fois que cette phrase est écrite reste à savoir qui va faire le tri dans les sources pour en extraire ces articles à haut niveau de preuves puis les confronter les unes aux autres pour en tirer un consensus immédiatement utilisable mais aussi réactualisé au fil du temps. C’est le rôle des Sociétés Professionnelles de faire ce travail en confiant à leur branche scientifique, en l’occurrence pour la SOFCOT à l’AOT, l’Académie de Chirurgie Orthopédique et traumatologique, la mise en place de symposium confrontant l’analyse de la littérature aux expériences des cliniciens. Mais il faudra aussi compléter ces travaux par des études médico-économiques ce que la SOFCOT déléguera à son CNP, son Conseil National Professionnel.

Ce dernier récemment mis en place représente toutes les formes de pratiques tant en terme de sur spécialités au sein de l’orthopédie (Hanche, tumeur, rachis…) qu’en terme d’exercice (libéral ou hospitalier). Ce CNP a une totale indépendance financière et un conseil scientifique indépendant.

Il permet, à côté de ces évaluations médico-économiques, de mener des actions de Développement Professionnel Continu à la fois au sein de la spécialité mais aussi en direction des Médecins Généralistes.

C’est entre pairs que cet échange de connaissances scientifiques et professionnels doit se faire et la SOFCOT avec son CNP s’y emploie pour partager avec vous les informations les plus pertinentes sur les différentes problématiques orthopédiques que vous rencontrez dans votre quotidien de médecin.

Comment enfin tendre vers un risque zéro dans la prise en charge de nos patients ?

Le chiffre est choquant mais sur les 450 000 accidents médicaux annuels une moitié pourrait être évitée. Notre Société professionnelle, la SOFCOT, s’est occupée de la gestion du risque en créant un organisme, Orthorisq, organisme qui recueille les événements porteurs de risques déclarés par les chirurgiens, pour les analyser. Environ deux tiers des chirurgiens orthopédistes sont entrés dans cet organisme et les milliers de déclarations que nous collectons font l’objet d’analyses approfondies. Cette appropriation de la gestion du risque n’a pas attendu tel ou tel événement médiatique pour se mettre en place et la SOFCOT avec Orthorisq a été pionnier en ce domaine puisqu’Orthorisq a été le premier organisme de gestion du risque accrédité par la HAS.

C’est de notre capacité à communiquer avec vous, à répondre aux attentes en termes d’information, de responsabilité médico-économiques et de gestion des risques que dépend la qualité des soins que nous pouvons, ensemble, offrir à nos patients.

Président de la SOFCOT

 Pr Gérard Bollini

Source : Congrès Hebdo