La fièvre monte. La France n’en a pas fini avec le coronavirus. L’épidémie n’est plus exclue sur notre territoire. Le virus a franchi le cordon sanitaire établi en Chine. De nouveaux cas ont été déclarés en Corée du Sud, en Iran et plus près de chez nous, en Italie. Comme le nuage de Tchernobyl, le Sars-CoV-2 ne s’arrêtera pas aux frontières. Déjà, des cas supplémentaires étaient recensés mardi soir en France.
« Ce virus est l’ennemi public numéro un », affirmait il y a quelques jours, alarmiste, le directeur général de l’OMS. L’épidémie est entrée dans une nouvelle phase. En France, cela inquiète au plus haut niveau de l’État. Les autorités essaient d’anticiper le pire. Le ministère de la Santé a d’ailleurs présenté son plan de bataille aux soignants hospitaliers et libéraux. Tous les cas devront pouvoir être pris en charge dans un centre hospitalier habilité. Pour ce faire, tous les départements de métropole disposeront d’au moins un établissement capable d’accueillir les malades et de les prendre en charge du début à la fin. Le ministre n’exclut pas que des médecins de ville soient confrontés à des cas.
Afin d’assurer la protection de ces professionnels de santé libéraux, Ségur souhaite qu’ils puissent disposer de masques FFP2, les plus adaptés. Ces modèles étant en pénurie, le gouvernement a passé une commande en grande quantité aux entreprises françaises qui les produisent. En attendant qu’ils soient disponibles, les médecins les plus anciens sont invités à utiliser les masques distribués lors du Sras... en 2009.
C’est un fait, les professionnels de ville sont de plus en plus susceptibles d’être exposés au coronavirus – le 6e cas identifié en France fut d’ailleurs un généraliste de SOS Médecins 92. Olivier Véran a assuré qu’ils seraient financièrement protégés s’ils venaient à être contaminés : « S’il devait y avoir un professionnel de santé mis en quarantaine après une exposition avec un malade, la solidarité nationale jouerait et il n’y aurait pas de perte financière pour le professionnel concerné », a-t-il déclaré. Alors, rassurés ?
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