On sait que des équivalences ont été admises entre différents diplômes étrangers et celui du baccalauréat. C’est le premier bureau de l’Enseignement supérieur, rue de Grenelle, qui délivre ces certificats d’équivalence.
Il y a quelques mois, un jeune Égyptien entra un matin au premier bureau. Il présenta une recommandation d’un gros parlementaire et une pièce rédigée en turc.
Ce document était fort beau. Il était illustré de nombreux croissants et les caractères islamiques y décrivaient en tous sens les plus charmantes arabesques. L’adolescent levantin expliqua que c’était un diplôme décerné par l’université du Caire à ses meilleurs élèves. On lui dit qu’on le ferait traduire. Il objecta qu’il n’avait pas le temps d’attendre et qu’il lui fallait le certificat d’équivalence pour trouver tout de suite une situation.
La recommandation du parlementaire influent paraissant une garantie suffisante, on remit à l’Égyptien la pièce qu’il demandait.
À quelques jours de là, on fit traduire le document turc.
C’était un permis de chasse…
« Et même, il est périmé », précisa le traducteur dans le rapport qu’il fit au chef du premier bureau.
(Cri de Paris, repris dans La Chronique médicale, 1913)
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