Halte aux préjugés, les risques cardio-vasculaires concernent aussi les femmes : un court-métrage signé Maïwenn

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Publié le 04/12/2015

Crédit photo : DR

À la demande de la Fédération française de cardiologie (FFC), la réalisatrice Maïwenn (« Polisse », « Mon Roi »...) a tourné un court film pour sensibiliser le grand public au risque cardio-vasculaire des femmes qui, contrairement aux préjugés, sont aussi concernées que les hommes.

Dans le spot, une jeune femme, dans sa trentaine, mince, apparemment en pleine forme, se déchaîne au rythme de la musique sur le dansefloor d’une boîte de nuit. Son compagnon de piste, visiblement plus âgé, bedonnant, a l’allure « classique » de l’homme prédisposé aux maladies cardio-vasculaires. Malgré toute sa bonne volonté, il peine à suivre la jeune femme dans son élan, transpire, cherche son souffle… Le spectateur s’attend à tout moment à le voir s’écrouler. Et pourtant, c’est elle qui s’effondre sur la piste. « Chaque jour, 400 personnes meurent d’une maladie cardio-vasculaire… Dans plus de la moitié des cas, les victimes sont des femmes », ponctue la voix off.

Les femmes ont adopté les mauvaises habitudes des hommes

L’objectif de cette vidéo de 50 secondes, intitulée « Préjugés », est d’attirer l’attention des jeunes femmes de moins de 50 ans, chez qui les maladies cardiovasculaires, notamment l’infarctus du myocarde, progressent rapidement. Et pour cause, « en vivant au même rythme que les hommes, elles en ont adopté les mêmes mauvaises habitudes : tabac, mauvaise alimentation, stress, manque d’exercice physique » peut-on lire sur le site de la FFC, qui précise que « plus de 60 % des infarctus chez les femmes de moins de 60 ans sont attribuables au tabac ».

Or, les femmes sont moins bien dépistées, les signes de l’infarctus – différents de ceux des hommes – son souvent négligés et elles sont prises en charge plus tardivement.
 

Un plus mauvais pronostic

Ainsi, alors que le nombre d’hommes hospitalisés pour un infarctus du myocarde en France a diminué de plus de 8 % entre 2002 et 2008, il a augmenté de presque 18 % chez les femmes, selon l’Institut national de veille sanitaire (INVS).

Pour couronner le tout, les femmes se remettent également plus difficilement d’un infarctus, « car leurs artères sont plus difficiles à revasculariser, plus fines et plus fragiles que celles des hommes », explique la fondation, soulignant que les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes.

Pour prévenir et sensibiliser le grand public, la FFC invite hommes et femmes à faire un point (non médical) sur leur risque cardio-vasculaire à travers un test de 3 minutes sur son site.


Source : lequotidiendumedecin.fr