Jean-Luc Lagardère est décédé d'une encéphalomyélite aiguë disséminée

Publié le 18/03/2003

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C'est une maladie neurologique auto-immune rare, l'encéphalomyélite aiguë disséminée, qui a emporté Jean-Luc Lagardère à l'âge de 75 ans.

« Les premiers symptômes sont apparus très brutalement le 8 mars alors que Jean-Luc Lagardère étant rentré chez lui la veille, huit jours après une intervention pour une prothèse totale de hanche qui s'est déroulée tout à fait normalement, a indiqué l'hôpital Lariboisière dans un communiqué. Son état a nécessité d'emblée son admission en réanimation à l'hôpital Lariboisière et il n'a cessé de se dégrader malgré les traitements recommandés dans cette affection. »
Selon le Pr Didier Payen de la Garanderie, chef du service d'anesthésie-réanimation où avait été admis M. Lagardère, on ne diagnostique que de 400 à 1 000 cas d'encéphalomyélite aiguë disséminée chaque année dans le monde, mais le nombre réel de cas doit être beaucoup plus élevé. Cette affection, liée à un conflit immunologique avec agression de la myéline par les lymphocytes T, peut être déclenchée par une infection virale, une maladie allergique, une vaccination ou une intoxication médicamenteuse. Le traitement comporte généralement des corticostéroïdes.
Dans le cas de M. Lagardère, certains médias ont fait l'hypothèse d'une infection nosocomiale ou contractée lors d'un séjour au Maroc. L'infection « a pu se produire n'importe où, n'importe quand. Il n'existe aucun facteur connu la favorisant », commente le Pr Payen. Elle peut dater de quelques semaines, de quelques mois, voire de quelques années. « L'opération elle-même (prothèse de hanche) s'est passée de façon parfaitement normale, mais l'acte chirurgical a pu réactiver les choses, stimuler une réaction immunitaire », ajoute le médecin.

Le Quotidien du Mdecin