Je suis généraliste sur le même secteur depuis 42 ans, 68 ans, maître de stage, je pense apprécié. Des ennuis de santé me poussent à stopper cette activité dans un mois. Exercice dans une superbe maison de santé pluriprofessionnelle au côté d’une jeune médecin (ancienne interne), ambiance excellente, matériel performant (informatique et médical). Je pensais voir venir des jeunes médecins intéressés ou curieux, mais ils ne se bousculent pas. Tout doucement, insidieusement, le désert arrive. Comment des remplaçants connaîtront-ils ces régions faute de médecins à remplacer ? Pourtant, les incitations existent. Nous exerçons l’un des plus beaux métiers du monde. « La médecine sans patient n’a pas beaucoup d’intérêt », disait l’un de mes vieux maîtres. Le plaisir de la médecine générale est de prendre en charge des patients sur la durée, et petit à petit de gagner la confiance des familles. Jeunes médecins, prenez votre destin en main, qui sera également celui de vos patients. Dépêchez-vous, car des non médecins le feront. N’oublions pas que le personnage central de notre histoire médicale est le patient. Restons confiants et bon vent à tous.
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