Cancer du poumon

Keytruda® en 1re ligne

Publié le 01/12/2017
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Médicament

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Crédit photo : DR

Le Comité économique des produits de santé (CEPS) et le laboratoire MSD (Merck) viennent de trouver un accord sur le prix du pembrolizumab (Keytruda®). Résultat : cette immunothérapie est désormais disponible dans le traitement en première ligne en monothérapie pour le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique et dont la tumeur exprime le PDL1 ≥ 50 %, sans mutation EGFR ou ALK. Ce qui représente en France environ 6 000 patients éligibles à ce traitement.

Survie doublée Les derniers résultats de l’étude Keynote-024 portant sur le pembrolizumab, et présentés en octobre dernier lors de la 18e conférence mondiale sur le cancer du poumon, ont montré des bénéfices importants. Chez des patients atteints d’un CBNPC avec un niveau de PDL1 ≥ 50 %, on parvient à une survie globale médiane de 30 mois pour le groupe pembrolizumab contre 14,2 pour le groupe chimiothérapie. Cette immunothérapie a plus que doublé la survie globale médiane par rapport à la chimiothérapie, après deux ans de suivi du traitement en première ligne. « Pour un certain nombre de patients, nous parvenons même à des réponses complètes et avec des survies durables de 3, 4, 5 ans », précise le Dr Aurélien Marabelle, cancérologue, directeur clinique du programme d’immunothérapie à l’Institut Gustave Roussy.

Test avant immunothérapie Avant d'envisager ce traitement, une analyse de la tumeur avec un test dit “compagnon” d'immunohistochimie est indispensable pour rechercher la présence de la protéine PDL1 sur les cellules tumorales en quantité suffisante (chez plus 50 % d'entre elles). Le résultat est connu au bout de trois à cinq jours. « Il y a plus d'un an, j'ai été missionné par l’INCA pour mettre en place un groupe de travail sur une harmonisation de ces tests, sur les recommandations de bonnes pratiques et leur diffusion au niveau national (avec formation sur le terrain des pathologistes). Aujourd'hui, plus de 500 pathologistes ont été formés à cette technique », précise le Pr Frédérique Penault-Llorca, anatomopathologiste, directrice du CLCC Jean-Perrin de Clermond-Ferrand. 

Le pembrolizumab s'administre par voie IV une fois toutes les trois semaines. « Ces immunothérapies sont généralement bien tolérées. Les effets indésirables – rares – sont différents des médicaments cytotoxiques. Dans 10 % des cas environ, elles provoquent une toxicité sévère d’auto-immunité : colite inflammatoire, psoriasis, lupus… », précise le Dr Aurélien Marabelle. nDr N.E.
 

Source : conf. de presse de MSD, 28/11/2017


Source : lequotidiendumedecin.fr