Spécialiste d’organe

La FNS2O donne de la voix

Publié le 05/03/2015
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La fédération nationale des spécialistes d’organes en cancérologie (FNS2O), doucement mais sûrement, a trouvé sa place dans le monde de la cancérologie. Elle est désormais un interlocuteur reconnu des tutelles et des instances.

« Pendant longtemps, dès qu’on parlait de cancérologie dans une instance officielle, on n’invitait que les représentants des oncologues. Ces derniers ont bien sûr toute légitimité pour faire entendre leur voix. Mais il nous semble indispensable qu’on puisse aussi entendre celle des spécialistes d’organes, qui occupent une place tout aussi importante dans la prise en charge des patients atteints de cancer », souligne le Dr Bruno Stach, président du syndicat de l’appareil respiratoire (SAR) et secrétaire général de la FNS2O.

La fédération regroupe des représentants de différents conseils nationaux professionnels (CNP). « Au sein de notre conseil d’administration, on compte les pneumologues, les gastro-entérologues, les ORL, les dermatologues, les gynécologues, les chirurgiens, les internistes, les urologues ainsi que les neuro-oncologues. Mais il est important de préciser que la fédération n’a pas pour but d’agir de manière autonome. Nous sommes des délégués de nos CNP respectifs, à qui nous faisons des comptes rendus réguliers », indique le Dr Stach, en précisant qu’une stricte parité (libéraux/hospitaliers) est appliquée au sein de la fédération.

Au cours des derniers mois, la FNS2O n’a pas manqué d’activité. « Nous avons tenté de jouer un rôle le plus actif possible dans l’élaboration du plan cancer 3, notamment en rencontrant le professeur Vernant qui a pleinement reconnu, dans son rapport, le rôle important des spécialistes d’organes. Nous avons aussi réalisé, avec l’Institut national du cancer (INCA), une enquête sur la représentativité des spécialistes d’organes », indique le Dr Stach.

VAE et formation

La Fédération s’est aussi penchée sur le dossier de la validation des acquis de l’expérience (VAE) universitaire. « Cela nous a permis de constater ce qui existait dans chaque spécialité. Nous avons aussi été reçus au Conseil national de l’Ordre des médecins pour discuter de la VAE ordinale », indique le Dr Stach.

Un autre sujet d’actualité est la réforme du troisième cycle des études médicales qui est annoncée pour la rentrée 2016. Une réforme d’envergure, qui devrait modifier de manière substantielle l’organisation de chaque DES. « Ce qui nous intéresse plus particulièrement est la mise en place de la formation spécialisée transversale (FST) d’oncologie dans chaque DES de spécialité d’organe. Tous les internes qui voudront faire de la cancérologie, devront la suivre, explique le Dr Stach. Aujourd’hui, chaque discipline travaille sur les futures maquettes de son DES et de cette FST. De notre côté, à la Fédération, nous essayons de mener une réflexion pour voir s’il ne serait pas possible de mettre en place un tronc commun de cancérologie pour toutes les spécialités d’organes ».

En association avec la Fédération des spécialités médicales (FSM), la FNS2O travaille enfin sur le dossier des RCP en cancérologie. « Nous souhaitons que soit clairement définie la place des spécialistes d’organes, qu’ils soient libéraux ou hospitalo-universitaires, dans ces RCP. Il y a vraiment une nécessité de travailler en lien étroit avec les oncologues à chaque niveau des RCP », souligne le Dr Stach.

D’après un entretien avec le Dr Bruno Stach, président du Syndicat de l’appareil respiratoire (SAR) et secrétaire général de la Fédération nationale des spécialistes d’organes en oncologie (FNS2O)

Antoine Dalat

Source : Bilan spécialistes