Les coulisses des destins extraordinaires comme celui de Vincent Van Gogh peuvent révéler d'autres vies incroyables, en l'occurrence celle de Johanna Van Gogh-Bonger, la femme de Théo Van Gogh. Ce dernier très proche de Vincent meurt six mois après son frère de chagrin et de démence en février 1891. Johanna se retrouve seule avec son bébé d'un an prénommé Vincent. Son journal intime relatant la fin de son mari, son deuil puis sa "renaissance" est retracé dans le premier livre d'un journaliste argentin, Camilo Sanchez. A travers la correspondance très fournie des deux frères (plusieurs centaines de lettres), Johanna réussit à percer le lien presque fusionnel entre l'aîné Vincent qui n'a réussi à subsister qu'avec les 150 francs mensuels que lui envoyait son cadet et Théo, employé dans une galerie d'art. Elle se révèle un véritable aiguillon pour faire connaître l'oeuvre de son beau-frère dédaigné de son vivant par presque tous les critiques et les galeristes de l'époque. Femme entreprenante et libre dans un temps où il était difficile de l'être, elle est aidée par sa famille et ouvre une pension de famille dans un village à quelques kilomètres de la maison de ses parents. La Villa Helma servira bien évidemment aussi de "musée" dédié entièrement à l'oeuvre de Vincent. Passionnnant, ce roman historique donnera même l'impression au lecteur de se retrouver dans la proximité intellectuelle et physique de Johanna, d'ailleurs de nouveau courtisée puis aimée d'un critique d'art. A découvrir absolument.
La Veuve des Van Gogh, Camilo Sanchez, éditions Liana Levi, 159 pages, 7,50 euros.
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