Le congé maternité salarié, une chance

Publié le 17/05/2018
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En 2016, une jeune interne, Sabrina Hachani, a choisi comme sujet de sa thèse en médecine générale « Grossesse et maternité pendant l’internat de médecine générale : conséquences et ressenti ». D’après ce travail, les jeunes femmes qui ont choisi d’être mère pendant leur internat ne le regrettent pas : « c’était le bon moment du fait de l’âge, d’histoire sérieuse de couple, d’indépendance financière et grâce aux avantages du salariat ». On constate d’ailleurs dans les promotions récentes d’internes, que de plus en plus de jeunes femmes choisissent de devenir mère avant d’embrasser une carrière de médecin libéral et que les conditions des congés maternité salarié sont mises en avant.

Les stages en surnombre ont été plébiscités et ils ont contribué à de bonnes conditions de travail entre internes.

Parmi les inconvénients cités, le Dr Hachani met en avant la pénibilité des gardes, le retard pris dans l’obtention du DES et dans l’écriture de la thèse.

Mais les internes soulignent avant tout des points positifs : un épanouissement global, une harmonie entre la vie professionnelle et familiale, des compétences acquises qui facilitent la relation avec les patients, un cheminement personnel et transformationnel qui ont fait d’elles de meilleures personnes.

Aucune ne parle de burn-out, ni de regrets. Les internes françaises – du moins en médecine générale – auraient-elles des choses à transmettre à leurs consœurs américaines ? Possible.

Hachini S. Grossesse et maternité pendant l’internat en médecine générale : conséquences et ressenti. Thèse soutenue le 29 mars 2016 à Amiens


Source : Le Quotidien du médecin: 9657