Le nombre d'IVG en légère hausse en 2018

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Publié le 27/09/2019
IVG médicamenteuse

IVG médicamenteuse
Crédit photo : GARO/PHANIE

Entre 2017 et 2018 le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a légèrement augmenté en France mais la tendance reste globalement stable depuis 2001, selon une étude de la Drees publiée ce vendredi.

Une IVG pour trois naissances

L'an passé, 224 338 avortements ont été dénombrés soit environ une IVG pour trois naissances. Ce chiffre est en hausse de 3 % par rapport à l'année dernière (217 786 IVG en 2017) mais reste dans la fourchette de ce qui est observé depuis 2001, avec un nombre d'avortements fluctuant chaque année entre 215 000 et 230 000.

Pour 2018, le taux global de recours à l'IVG s'élève à 15,4 cas pour 1 000 femmes en France entière (contre 14,8 en 2017), avec de très fortes disparités géographiques.

En métropole, « les taux de recours varient du simple au double selon les régions »rapportent les auteurs, allant de 10,9/1 000 en pays de Loire à 22/1 000 en région PACA. Dans les départements d'outre mer, « ces taux sont plus élevés et atteignent jusqu'à 38,5 IVG pour 1 000 femmes en Guadeloupe » .

Moins d'avortements chez les mineures

En termes d'âge, les femmes de 20 à 29 ans restent les plus concernées, avec un taux de recours de 27/1 000. Chez les mineures, le recul de l'IVG se confirme avec 6 interventions pour 1 000 femmes de 15 à 17 ans contre 10/1 000 entre 2000 et 2013. À l’inverse les auteurs rapportent une légère hausse après 24 ans.

Cette étude confirme par ailleurs la place de l’ambulatoire et la montée en puissance de l'IVG médicamenteuse.

En 2018, 55 800 avortements ont été réalisés hors d'une structure hospitalière (cabinet libéral, centres de santé ou de planification familiale), soit un sur quatre. Les généralistes restent peu impliqués, moins de 3 % d'entre eux pratiquant des IVG.

À l'hôpital, la part des interventions instrumentales continue de décroître au profit des méthodes médicamenteuses qui représentaient en 2018, 70 % des IVG totales contre 10 % en 1992.

Enfin, une IVG sur vingt (5,3 %) est réalisée "in extremis" entre 12 et 14 semaines d'aménorrhée, soit pendant les deux dernières semaines du délai légal d'avortement. Un constat, qui peut traduire des « difficultés de parcours ou d'accès » à l'IVG, souligne la Drees.


Source : lequotidiendumedecin.fr