Depuis de nombreux mois, nous recevons par voie postale de multiples propositions émanant de conseils généraux, régionaux ou de communes diverses. Ces lettres ont pour but de débaucher des médecins généralistes déjà en activité pour venir étoffer des équipes salariées qui travailleront dans des lieux où il existe une réelle pénurie de praticiens.
Le plus fascinant, c’est la technique basée sur l’attractivité du territoire, et utilisée par les sociétés en charge de ce recrutement. On développe une petite note touristique : facilité de se détendre du fait d’un étang, lieu hautement historique avec de multiples témoignages d’un passé glorieux… Puis on donne plus de détails sur la fonction qui sera pratiquée : activité sur 35 ou 39 heures avec congés payés, possibilité de formation…
Pour finir, cerise sur le gâteau, nous apprenons qu’en travaillant au sein d’une de ces équipes, nous aurons la joie d’officier au sein d’un milieu très agréable où les rapports avec les collègues et autres professionnels de santé seront exceptionnels. Bref, le paradis sur terre, avec de nombreux avantages que nous ne pouvons pas négliger !
Néanmoins, en y regardant de plus près, nous voyons que les postes proposés sont des CDD pour une durée de trois ans. Autrement dit, une activité qui ne sera pas nécessairement reconduite. Mais ainsi, le médecin recruté restera car au bout de 3 ans, il se sera « enraciné » dans ce lieu.
Le commanditaire sera, quant à lui, élu grâce à cette résolution hautement électoraliste. Mais au fait, pourquoi donne-t-on le droit aux collectivités de signer des CDD de 3 ans alors que cela est interdit dans le privé ?
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