Les CDC rappellent les risques d'infections à méningocoques avec l'éculizumab, même après une vaccination

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Publié le 10/07/2017

Les centres américains de contrôle et la prévention des maladies (CDC) viennent de publier des données sur plusieurs infections à méningocoques survenues chez les patients, pourtant vaccinés, traités par éculizumab (Soliris, laboratoire Alexion). Ce médicament est indiqué dans le syndrome hémolytique et urémique (SHU) atypique et l’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN).

La prise de ce médicament est associée à un risque multiplié par 1 000 à 2 000 d'infections par méningocoques. Les 16 patients décris dans l'article des CDC ont tous été vaccinés contre le méningocoque, au moins 2 semaines avant l'initiation du traitement. Ils ont tout de même souffert d'une méningite, provoquée dans 14 cas par une infection par le Neisseria meningitis.

Pour les auteurs, les médecins doivent suivre les recommandations, et s'assurer que les patients sont vaccinés contre les types sérologiques A, C, Y, W135 et B. Ils ajoutent qu'une prophylaxie antibiotique peut être envisagée. Il leur apparaît toutefois clair que ni la vaccination ni le traitement prophylactique ne peuvent prévenir l'ensemble des cas de méningites. Ils demandent donc qu'une surveillance active des premiers symptômes de la méningite soit faite chez l'ensemble des patients traités par éculizumab.

En France, le risque de méningites est également connu et décrit dans le résumé des caractéristiques du produit. Le document rappelle la nécessité de la vaccination et de l’utilisation appropriée d’antibactériens.


Source : lequotidiendumedecin.fr