Les généralistes ne sont pas prêts à faire leur pub (enquête)

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Publié le 24/08/2018
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Crédit photo : Adobe Stock / Robert Kneschke

Le Conseil d'État a proposé dans une récente étude de faire évoluer la réglementation interdisant scrupuleusement aux médecins depuis 70 ans de faire leur publicité. 

« La réglementation interdisant la publicité directe ou indirecte aux professions de santé est susceptible d’être affectée par l’évolution de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (UE), qui a jugé, dans un arrêt récent, qu’une prohibition générale et absolue de la publicité relative à des prestations de soins est contraire au Traité de l'UE», affirmait notamment le Conseil d'État.

Or, les généralistes ne semblent pas demandeurs d'une telle évolution, si l'on en croit les résultats de notre enquête en ligne. 84,5 % des 326 médecins ayant répondu sur legeneraliste.fr affirment qu'ils ne feraient pas de réclame s'ils y étaient autorisés. 

Cette idée offusque même de nombreux praticiens, estimant qu'elle nuirait à l'image de la profession. « La pub pour les médecins ! Une nouvelle idée politique visant à dégrader notre fonction », estime ainsi le Dr Bruno D. Selon le Dr K, les praticiens perdraient « le peu d'amour-propre et de respect social qui leur restent ».

Déjà assez de travail

Un internaute s'amuse de ne pas connaître beaucoup de médecins ayant besoin de faire de la retape pour travailler. Cette pratique pourrait peut-être permettre à certains en secteur II ou déconventionnés (secteur III) de présenter leurs services, avance le Dr Valérie S.

Le Dr H ironise sur la teneur commerciale que pourraient prendre ces messages : « Une semaine supplémentaire d'arrêt offerte pour tout arrêt de travail établi pour un nouveau patient ! (offre valable jusqu'au 31 août 2018 dans la limite des stocks de formulaires papier fournis par les caisses) ».

Bref, les médecins ne sont pas demandeurs d'une telle évolution réglementaire, le bouche-à-oreille étant jugé bien plus efficace que la publicité pour se construire une renommée.


Source : lequotidiendumedecin.fr