EN PRÉSENCE d'une gonopathie bilatérale invalidante, il peut sembler séduisant de proposer une arthroplastie bilatérale dans le même temps opératoire dans la mesure où une seule hospitalisation et une seule période de rééducation seront requises. Le numéro de juin du « Journal of Bone and Joint Surgery » (volume américain) publie une analyse sur l'avantage ou non d'une telle décision par rapport à une intervention en deux temps. L'étude, conduite dans le service de chirurgie orthopédique de la Boston University, a consisté en une métaanalyse sur près de 45 000 interventions prothétiques.
Plus de 16 000 interventions doubles étant incluses dans l'analyse.
Les auteurs se sont plus particulièrement intéressés à la prévalence de l'embolie pulmonaire, aux incidents cardiaques sévères et à la mortalité postopératoire. Ces trois types de complications, bien que toutes considérées dans l'ensemble comme «de fréquence tolérable», ont apparu, de façon statistiquement significative, nettement plus élevées dans le groupe des interventions bilatérales simultanées par rapport au groupe de référence d'une intervention bilatérale effectuée à quelques semaines ou mois d'intervalle sur les deux genoux. Bien que l'étude n'ait pas pu déterminer le délai optimal à respecter entre les deux interventions, elle confirme le caractère nettement plus risqué d'une intervention bilatérale en un temps.
D'après Restrepo C et Einhorn T, « J Bone Joint Surg Am » vol. 89 (6)-A , juin 2007 pp. 1220-26.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature