Les sages-femmes de nouveau dans la rue

Publié le 07/10/2021

Crédit photo : S. Toubon

Pour la cinquième fois de l'année, les sages-femmes descendent dans la rue. Elles s'indignent du manque de reconnaissance de leur profession. Certes, elles ont obtenu récemment une revalorisation de 100 euros brut par mois et une prime de 100 euros net. Mais « au vu de la technicité des études que nous réalisons, des compétences et des responsabilités engagées, c'est clair que débuter à 1 600 euros, c'est juste plus possible », s'est insurgée Annick Rabaud, sage-femme en PMI dans le sud de la France. Souvent les journées à l'hôpital sont à rallonge. Après une journée de 12 heures, l'administratif reste à faire. Ces professionnelles au fil du temps ont vu leurs compétences s'élargir depuis 2009, par exemple en assurant des consultations de gynécologie préventive auprès des femmes en bonne santé. Ces tâches sont la contraception avec la prescription ou la pose de contraceptifs, le dépistage, les frottis, les mammographies… Et ne sont facturées que 25 euros pour une durée de 20 à 40 minutes. Elles pratiquent et prescrivent aussi depuis 2016 des IVG médicamenteuses. Il existe aussi un manque d'information de la part des patientes sur les tâches réelles des sages-femmes, qui est « imputable aux pouvoirs publics », selon une praticienne membre de l'ONSSF. Ces professionnelles de santé ont également un rôle de liant social très important avec la prise en charge de la Sécu de leurs patientes, l'AME pour les femmes sans-papiers, les femmes victimes de violences, les mineures. Bref, elles appellent aussi à une meilleure visibilité de leur profession. Les médecins souvent minorent leur place dans le parcours de soins.


Source : lequotidiendumedecin.fr