Comme le précise l’Assurance Maladie, le bilan allergique « consiste à identifier le ou les allergènes responsables d’une réaction allergique, le plus souvent par des tests cutanés ».
Les tests d'orientation diagnostique
Les tests biologiques d'orientation diagnostique facilitent l'identification des allergies. Ils permettent en effet d'évaluer rapidement l'existence d'une sensibilisation à un ou plusieurs allergènes. Ils permettent également d’identifier les patients ayant besoin d'un bilan complémentaire pour l’identification des allergènes en cause. Ils ont un intérêt devant des manifestations cliniques où l'allergie est un diagnostic possible parmi d'autres pistes étiologiques. Dans ce cadre ils donnent des résultats plus fiables que le dosage des IgE totales, dont la pratique n’est pas recommandée pour le diagnostic de l’allergie. En effet, la sensibilité et la spécificité de ce dosage est faible. Ainsi, un taux normal d'IgE totales peut être observé en cas d'allergie avérée et inversement. Lorsque l'étiologie allergique est prédominante cette étape a par contre peu d'intérêt et peut être sautée.
Les tests allergiques spécifiques, sont destinés à faciliter l'identification des allergènes en fonction de l’anamnèse. Il s’agit des dosages des IgE spécifiques sériques (tests sanguins) et/ou des tests cutanés. Plus de 650 sources allergéniques et 90 composants allergéniques différents sont disponibles pour une détection quantitative sensible et précise des IgE spécifiques.
Les tests cutanés comportent les prick-tests et plus rarement les intradermoréactions. Ils sont utilisés pour le diagnostic in vivo de sensibilisations IgE médiées pour les allergies provoquées par des pneumallergènes, aliments, venins d’hyménoptères et médicaments. Ils occupent une place de choix dans la démarche diagnostique car d’une manière générale ils s’accompagnent d’un risque faible de réactions secondaires et possèdent une bonne valeur prédictive. Ils permettent de tester plusieurs dizaines d'allergènes et d'obtenir un résultat en une quinzaine de minutes.
Le diagnostic allergologique moléculaire
La découverte des molécules allergéniques et le développement par purification ou clonage d’allergènes recombinés n’ont pas cessé depuis les années 1980. Leur connaissance améliore grandement la prise en charge des malades. Ces tests permettent d’améliorer la qualité du diagnostic par comparaison avec le diagnostic fondé sur les extraits allergéniques classiques dont la méthode de fabrication ne permet pas le contrôle du contenu en allergènes à l'échelon moléculaire. Le coût non négligeable de ces techniques implique de ne les utiliser qu’en deuxième intention, lorsque la démarche clinique minutieuse et les tests utilisant des extraits allergéniques classiques n'ont pas permis de conclure. Cette technique permet, par exemple, de préciser l’existence d’une réaction croisée chez les patients polysensibilisés. Elle permet également, dans certains cas d'allergie alimentaire, d’évaluer le risque de réaction systémique sévère. Enfin, elle permet de mieux cibler les patients et les allergènes pouvant bénéficier de l'immunothérapie allergénique.
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