Dans la polyarthrite rhumatoïde en deuxième ligne

L’étude ECLAIR rassure dans la vraie vie sur l'interête de l'anti-TNF Cimzia

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Publié le 02/05/2017
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Crédit photo : PHANIE

À la demande de la Haute Autorité de santé (HAS), le laboratoire UCB a mis en place l’étude ECLAIR pour suivre en vie réelle durant trois ans des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère et traités en deuxième ligne par l’anti-TNF Cimzia (certolizumab pegol).

Sur les 730 malades inclus entre décembre 2011 et 2013, le maintien thérapeutique était de 86,8 % à 3 mois et 59,3 % à 12 mois. « Pour les patients naïfs d’anti-TNF, 63 % étaient encore sous Cimzia au bout d’un an contre 50 % chez les patients ayant déjà pris un anti-TNF », relève le Dr Jean-Michel Joubert, directeur des affaires gouvernementales d’UCB France, commentant les résultats intermédiaires d’ECLAIR. Résistance primaire au traitement (42,6 %), intolérance (16,8 %), résistance secondaire (11,5 %), évènements indésirables (7 %) expliquent essentiellement ces arrêts définitifs de Cimzia chez 229 patients à 12 mois. Parmi ces derniers, 134 ont repris un traitement biologique dont 26,6 % avec un autre anti-TNF. En termes de réponse thérapeutique à un an et à un second anti-TNF, ECLAIR va dans le sens d’EXXELERATE, « première étude comparative de deux anti-TNF dans la polyarthrite rhumatoïde ».

Fenêtre d’opportunité

Menée auprès de 915 patients naïfs, présentant une forme modérée à sévère, l’étude visait à comparer sur deux ans l’efficacité du Cimzia par rapport au traitement de référence Humira (adalimumab), en association avec du méthotrexate, après un échec thérapeutique uniquement sous méthotrexate. Au-delà des résultats d’efficacité et de tolérance à court et long terme similaires entre Cimzia et Humira, l’étude EXXELERATE met en avant une « fenêtre d’opportunité » où « les cliniciens peuvent maximiser le bénéfice potentiel de la thérapie anti-TNF, en passant d’un anti-TNF à l’autre à trois mois », indique le Dr Joubert. Parmi les 14,7 % de patients non répondeurs sous Cimzia et les 12,9 % non répondeurs sous Humira, 57,9 % mis sans transition au Cimzia et 61,5 % à l’Humira ont été répondeurs au bout de douze semaines. Remboursé à 65 %, Cimzia bénéficie d’un SMR « important » en traitement de deuxième ligne chez les patients adultes atteints d'une polyarthrite modéré à sévère et d’une ASMR V.

Conférence de presse organisée par le laboratoire UCB

David Bilhaut

Source : Le Quotidien du médecin: 9577