4e Rencontres de gérontologie pratique 30-31 janvier 2003 à Paris

L'insuffisance cardiaque diastolique : une pathologie de la femme âgée

Publié le 20/02/2003
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CONGRES HEBDO

Schématiquement, l'insuffisance cardiaque (IC) diastolique, encore appelée IC à fonction systolique conservée, correspond à un défaut de remplissage du ventricule gauche (VG). Elle a jusqu'à présent été moins étudiée que l'IC systolique.
Les patients atteints d'IC diastolique sont souvent asymptomatiques ou paucisymptomatiques. Les signes cliniques les plus fréquents sont l'asthénie et la dyspnée. L'auscultation révèle parfois un quatrième bruit cardiaque, qui signe le mauvais remplissage ventriculaire gauche. Il n'existe que rarement un fond d'insuffisance cardiaque chronique ; l'IC diastolique se révèle, en fait, souvent par un oedème aigu du poumon (OAP), ou un sub-OAP, qui s'installe brutalement et disparaît très rapidement sous traitement. Cet OAP flash (Flash Pulmonary Edema des Anglo-Saxons) est le plus souvent déclenché par une pneumopathie aiguë, une poussée hypertensive, une tachycardie ou une fibrillation auriculaire paroxystique. L'électrocardiogramme est rarement normal, mais il n'est pas spécifique, montrant une hypertrophie ventriculaire et/ou auriculaire gauche, des troubles du rythme et de la conduction. La radiographie pulmonaire n'est contributive que si elle est effectuée lors d'une poussée aiguë. Elle permet alors d'observer des signes de congestion pulmonaire le plus souvent sans cardiomégalie (insuffisance cardiaque à petit cœur). Biologiquement, on peut s'aider du dosage du BNP (facteur natriurétique de type B) qui a une bonne valeur prédictive négative.
Seule l'échocardiographie-Doppler permet d'affirmer le diagnostic d'IC diastolique en affirmant la conservation de la fonction systolique et l'altération de la fonction diastolique.

D'après la communication du Dr Nathalie Faucher (hôpital Sainte-Périne, Paris).

Dr Pierre GRANDCHAMP

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7279