La place de l'IRM est grandissante malgré de grandes variations dans les techniques. Il ressort que l'IRM avec injection de gadolinium est une technique extrêmement sensible pour la détection des cancers, mais qu'elle ne doit remplacer ni la mammographie ni les ultrasons. Le pourcentage de faux-positifs, lésion bénigne confondue avec une lésion maligne, est élevé, notamment en phase prémenstruelle, et l'examen doit donc être effectué dans la première moitié du cycle (J. J. Delille, Charlestown). Enfin, il s'agit d'un examen coûteux.
Pour certains auteurs, l'IRM peut être utilisée dans le bilan préopératoire (E. Morris, New York ; L. A. Hardesty, Pittsburgh ; I. J. Woo, Philadelphie), notamment dans les carcinomes lobulaires qui peuvent être multifocaux (plusieurs foyers dans le même quadrant) ou multicentriques (plusieurs foyers dans des quadrants différents), voire bilatéraux (4 %). Cependant, une biopsie reste indispensable, car une hyperplasie bénigne peut se comporter de la même façon.
En revanche, les carcinomes intracanalaires in situ sont à l'origine de faux-négatifs en l'absence de prise de contraste, soit une sensibilité de 70 à 80 %, selon C. Lee (Yale).
L'IRM doit être utilisée pour résoudre certaines difficultés : prothèse mammaire (W. A. Berg, Baltimore), mammographie douteuse, notamment lorsqu'une lésion n'est visible que sur une seule incidence (C. Lee, Yale), sein cicatriciel [biopsies, traitement antérieur (M. P. Mueller-Schimpfe, Tuebingen)], adénopathie axillaire, avec mammographie normale. Toutefois, on peut observer une prise de contraste six mois après une biopsie et dix-huit mois après un traitement radical (A. Leslie, Londres). L'IRM est également très utile pour surveiller des lésions traitées par chimiothérapie première (J. J. Delille, Charlestown), l'évaluation de la réponse au traitement étant faite après la troisième cure. Enfin, l'IRM est utilisée pour surveiller les patientes qui présentent un risque génétique (de 70 à 85 %) lié aux gènes BRCA1 ou BRCA2 (C. K. Kuhl, Bonn) sur la base d'une IRM mammaire dès l'âge de 25 ans.
Les traitements hormonaux doivent également être pris en compte pour l'interprétation, en particulier ceux qui contiennent de la progestérone (C. K. Kuhl, Bonn). Dans les cas difficiles, un nouvel examen doit être refait plusieurs semaines après interruption du traitement.
Le scanner peut apporter un complément d'informations à l'IRM.
Le scanner avait déjà été proposé par le passé et il connaît un regain d'intérêt avec les nouveaux scanners à détecteurs multiples (S. Murgo, La Louvière, Belgique). Toutefois, l'irradiation n'est pas négligeable, quarante-cinq fois l'irradiation d'une mammographie normale, information rappelée par un intervenant dans la discussion.
86° Congrès de la Société Nord-Américaine de Radiologie (RSNA)
Chicago:26/11
L'IRM résoud certaines difficultés
Publié le 11/01/2001
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LAVAYSSIERE Robert
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6833
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