L’ocytocine fait ses preuves dans l’autisme en Australie, comme en France

Publié le 28/10/2015
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Crédit photo : Phanie

Un traitement de 5 semaines d’ocytocine synthétique administrée en spray nasal deux fois par jour s’est révélé bénéfique chez une trentaine d’enfants autistes âgés de 3 à 8 ans, comme le rapporte une étude australienne, publiée dans « Molecular Psychiatry ». Les chercheurs de l’université de Sydney décrivent de meilleures interactions sociales à la maison et en consultation. Les effets secondaires les plus fréquents étaient à type de soif, troubles urinaires et de constipation.

L’équipe française du Dr Angela Sirigu au CNRS, à Lyon, avait également obtenu de bons résultats en 2010 chez 13 enfants autistes. Au bout d’une semaine de traitement, ils portaient plus souvent leur regard dans la région des yeux et s’y arrêtaient deux fois plus longtemps. L’ocytocine, cette hormone de l’accouchement et de l’attachement, est connue pour être un « diurétique naturel ».

L’équipe française coordonnée par le Dr Yehezkel Ben-Ari, de l’Inserm et de l’Institut de neurobiologie de Méditerranée, qui avait déjà testé avec succès d’un autre diurétique, le bumétanide (Burinex), dans un essai à Brest chez des enfants autistes, a suggéré dans une étude publiée dans « Science » en 2014 que l’effet bénéfique de l’ocytocine est médié par la baisse du chlore intracellulaire.

Dr Irène Drogou

Source : lequotidiendumedecin.fr