Marine Le Pen : financer la dépendance en taxant spéculation et fraudes

Publié le 04/12/2013

Marine Le Pen a présenté mercredi au siège du FN, à Nanterre, des propositions de réforme de la dépendance qu'elle suggère de décliner en phases, tout d'abord "transitoire", au niveau des départements, avant l'instauration d'une cinquième branche de la Sécurité sociale. Alors que le gouvernement ouvre vendredi le chantier de la réforme de la dépendance, avec de premières mesures annoncées pour janvier 2015, notamment une amélioration des aides financières permettant le maintien à domicile, la présidente du Front National a fait mercredi ses propres contre-propositions. "Si elle aboutit, ce sera une réforme petit bras, pour la forme, sans amélioration notable", a prédit la députée européenne lors d'une conférence de presse. A la place, pour le long terme, Marine Le Pen a répété son souhait émis pendant la campagne de 2012 de création d'une "cinquième branche dédiée" de la Sécurité sociale qui ferait "progresser la prise en charge de la perte d'autonomie et des frais d'hébergement". "Cette cinquième branche dépendance se verrait confier l'ensemble des moyens de l'assurance maladie et des départements". Le financement de dépenses supplémentaires ne reposerait "ni sur les systèmes assurantiels privés", "ni sur les salariés, ni sur les retraites", mais sur plusieurs sources et notamment une "taxe sur la spéculation", selon la patronne du Front. Mais comme cette réforme ne peut selon être ne peut être engagée , selon elle qu’à l’horizon 2017 ou 2018", Marine Le Pen propose une "réforme transitoire": un "bouclier dépendance" serait "ciblé sur l'allègement du reste à charge" et "serait mise en oeuvre par les départements". Il passerait notamment par l'"augmentation de l'Allocation personnalisée à l'autonomie" et de "l'ASH versée aux personnes âgées". Ce premier volet serait financé selon la patronne du FN à la fois par des économies "sur le train de vie" des départements et par des ressources provenant de "l'intensification de la lutte contre la fraude aux prélèvements et aux prestations sociales".


Source : lequotidiendumedecin.fr