Méningocoque B : schéma vaccinal légèrement simplifié pour Bexsero®

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Publié le 20/07/2018
Bexsero

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Crédit photo : PASIEKA/SPL/PHANIE

Le vaccin Bexsero® contre la méningite B des laboratoires GSK, a reçu l'approbation de la Commission Européenne pour une simplification du schéma vaccinal chez les nourrissons. En France, ce vaccin n'est actuellement ni obligatoire, ni recommandé pour une large population dans le calendrier vaccinal. Il est indiqué sur des populations cibles dans des situations spécifiques, notamment épidémique ou d'hyperendémie. Ou chez des personnes travaillant en laboratoire de recherche sur le méningocoque.

Aujourd'hui, trois doses sont nécessaires, avec plus tard un rappel (pour les nourrissons commençant à être vaccinés entre 2 et 5 mois) ; deux doses espacées de 2 mois, avec plus tard un rappel (pour les enfants commençant à être vaccinés à partir de 6 mois). Une dose de rappel chez les enfants vaccinés à partir de 2 ans, n'est pas nécessaire. 

Deux doses + un rappel

Le nouveau schéma vaccinal validé par la Commission européenne est une primovaccination à l'âge de 3 mois et de 5 mois, avec un rappel entre 12 et 15 mois

Le CTV et sa feuille de route

Cette vaccination contre le méningocoque B intégrera-t-elle le prochain calendrier vacinal ? Cette question est légitime sachant qu'en 2016, sur les 506 cas déclarés d'infections invasives à méningocoque et dont le sérogroupe était connu, un peu plus de 50 % étaient de sérogroupe B (Santé Publique France).

Cependant, il est encore trop tôt pour le savoir. La Commission Technique des Vaccinations (CTV) s'est réunie le 17 juillet dernier pour établir la feuille de route concernant les recommandations vaccinales. Il y sera question de la vaccination contre le méningocoque B. On peut imaginer que les experts décortiqueront certaines données provenant du Royaume-Uni où ce vaccin a été intégré au programme national de vaccination dès 2015, « même si sur le plan économique les Britanniques reconnaissaient que ce vaccin n'était pas coût/efficace », précise le Pr Daniel Floret, vice président de la CTV, et contacté par Le Généraliste.

Que décideront au final nos autorités sanitaires ? « Après un premier avis très argumenté donné en 2013, concluant à une non-recommandation de cette vaccination en population générale, il est légitime de refaire le point 5 ans plus tard aux vues des nouveaux éléments dont nous disposons aujourd'hui », explique le Pr Daniel Floret. À suivre donc...


Source : lequotidiendumedecin.fr