Fils de Charles Falconet, médecin personnel de la reine Marguerite de Valois jusqu'à la mort de celle-ci, André Falconet naquit à Roanne le 12 novembre 1612. Après avoir achevé ses études chez les Jésuites, son père l'envoya étudier la médecine à Montpellier où il reçut le bonnet de docteur en 1634. Il alla alors s'établir à Lyon mais il différa de se faire recevoir dans le collège des médecins de la capitale des Gaules et ce n'est qu'en 1641 que date son agrégation. Cette même année 1641, il fut reçu citoyen de Lyon et nommé commissaire de la santé. Non content de son état de docteur en médecine, Falconet se rendit ensuite à Valence pour y prendre le bonnet de docteur en droit le 21 juin 1641. Plusieurs de ses amis médecins lui ayant témoigné alors leur étonnement sur l'acquisition de ce nouveau titre, Falconet leur répondit : "Cela est nécessaire à un homme de lettres et de conditions parce qu'après il est capable de toutes sortes de charges et d'offices ".
Un ouvrage sur le scorbut qui fit grand bruit
En 1642, la parution à Lyon de son ouvrage "Moyens préservatifs et méthode assurée pour la parfaite guérison du scorbut" fit grand bruit et ne fit qu'étendre sa renommée. En 1656, Falconet obtint les lettres de conseiller-médecin ordinaire du roi. En 1663, il fut appelé à Turin pour la maladie de madame royale Christine de France, fille de Henri IV, et ses soins furent si bons que la princesse en fit son premier médecin. Le célèbre doyen de la Faculté de médecine de Paris, Gui Patin, l'en félicita d'ailleurs : "Je suis bien aise que vous y ayez perdu votre peine et qu'on y ait reconnu votre vertu. On ne pouvait pas moins faire, après vous avoir tiré de Lyon et de votre maison. " Falconet profita également de son séjour à Turin pour inciter le duc Charles-Emmanuel II à faire remettre en ordre de marche les thermes de la ville d'Aix-les-Bains, abandonnés de puis longtemps et tombés en décrépitude. Après être rentré à Lyon, Falconet y fut nommé échevin en 1667, chargedont il s’acquitta à la satisfaction de tous durant deux ans. Il continua d'exercer la médecine jusqu'à sa mort en 1691.
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