Commerçant et savant néerlandais connu, van Leeuwenhoek est connu pour ses améliorations du microscope et peut être considéré comme un précurseur de la biologie cellulaire et de la microbiologie.
Après avoir été apprenti chez un drapier d’Amsterdam, van Leeuwenhoek est devenu comptable et caissier dans la même maison. En 1656, il retourne à Delft , sa ville natale, où il se marie et ouvre une boutique de drapier et de mercerie.
En 1660, devenu l'une des notabiltés de la ville, il obtient la fonction de chambellan auprès des juges de Delft. En 1669, il devient « géomètre ». En 1679, Leeuwenhoek devient « jaugeur de vin » et, en 1677, il obtient la fonction de directeur général du district de Delft. Toutes ses charges successives n'empêchèrent pas van Leeuwenkoek de s'adonner à sa passion : la microscopie, d'autant qu'il possède une fortune considérable estimée à près de 90 000 guinées.
Son compatriote, Constantijn Huygens (1596-1687) écrivit ainsi à son propos : « Vous voyez comme ce bon Leeuwenhoeck ne se lasse pas de fouiller partout où sa microscopie peut arriver, si beaucoup d’autres plus savants voulaient prendre la même peine, la découverte des belles choses irait bientôt plus loin »
Leeuwenhoek étant drapier, c'est pour vérifier la qualité des étoffes qu'il commença à faire usage du microscope. Par la suite, lemédecin et anatomiste néerlandais Reinier de Graaf (1641-1673) présenta les premières observations de Leeuwenhoek à la Royal Society en 1673 où il décrivait la structure de moisissure et de l’aiguillon de l’abeille. A partir de cette date, un intense échange de lettres entre Leeuwenhoek – dans lesquelles il consigne ses observations – et les membres de la société savante londonienne, va se poursuivre durant près de cinquante ans. La Royal Society l’admet en son sein en 1680 et l’Académie des sciences de Paris comme membre correspondant en 1699.
Un microscope très simple mais qui grossissait 300 fois
Aux environs de 1668, Leeuwenhoek avait réalisé son premier microscope. L' instrument qu'il utilisait était très simple : une lentille formée d'une minuscule bille de verre sertie dans une lame métallique. L'échantillon était placé sur une pointe métallique, solidaire du support et que l'on déplaçait face à la lentille pour en explorer le contenu. L'ensemble était tenu très près de l'œil, face à la lumière, et permettait d'obtenir des grossissements allant jusqu'à trois cents fois.
C'est en utilisant des perles de verre comme compte-fils que Leeuwenhoek avait eu l'idée de partir à la découverte du monde microscopique caché dans les dépôts entre ses dents, dans l'eau des mares ou dans son sperme. Cette dernière observation fit sensation, sinon scandale, car personne n'aurait pu imaginer qu'il y avait dans la semence des animaux et de l'homme des "animaux semblables à des têtards."
Peu après, observant des grains de poivre pour vérifier s'ils portaient des aiguilles minuscules pour produire leur effet sur la langue, Van Leeuwenhoek découvrit par inadvertance des petits animaux connus aujourd'hui sous le nom de protozoaires.
Par la suite, Leeuwenhoek découvrit encore grâce à son microscope les cellules sanguines, les spermatozoïdes (en 1677, il mentionne pour la première fois, dans une lettre adressée à la Royal Society, des animalcules très nombreux dans du sperme) et des animaux microscopiques (nématodes, rotifères...) En 1689, il démontra la circulation dans les capillaires. En 1702, il donne la description de nombreux protistes. Il continuera ses observations jusqu'à sa mort le 30 août 1723.
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