Quel CV ! Non contente d’être docteur en médecine, spécialiste en médecine du sport, rhumatologie, médecine aéronautique et spatiale, Claudie Haigneré est également docteur ès sciences, titulaire d’un DEA de biomécanique et physiologie du mouvement et d’un doctorat de neurosciences. Mais elle restera à tout jamais dans l’Histoire comme ayant été la première femme française dans l’espace…
Rhumatologue de formation
Claudie André-Deshays, épouse Haigneré, rhumatologue de formation, a débuté sa carrière médicale à l’hôpital Cochin, exerçant pendant huit ans au sein de la Clinique de rhumatologie du service de réadaptation. De 1990 à 1992, responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale à la Division « Sciences de la Vie » du CNES à Paris, elle participe aux orientations de la recherche spatiale dans ce domaine en étroite collaboration avec les laboratoires français et internationaux. Elle assure aussi la coordination scientifique de la mission franco-russe Antarès pour les expériences des sciences de la vie.
En octobre 1992, Claudie André-Deshays est désignée comme doublure de celui qui deviendra son mari, Jean-Pierre Haigneré pour le vol spatial franco-russe Altaïr, du 1er au 22 juillet 1993. Durant toute la mission, elle assure le suivi des expériences biomédicales depuis le centre de contrôle de Kaliningrad, près de Moscou.
Dès septembre 1993, elle assure la coordination du programme scientifique de la mission franco-russe Cassiopée ainsi que celle des expériences françaises de la mission EUROMIR 94 (ESA). Elle est désignée titulaire du vol Cassiopée et rejoint, à ce titre, la Cité des Etoiles à Moscou le 1er janvier 1995 afin d'y suivre un entraînement complet.
Seize jours dans l’espace
Le 17 août 1996, Claudie Haigneré débute un vol de 16 jours à bord de la station orbitale russe MIR dans le cadre de la mission franco-russe Cassiopée. Elle y mène de nombreuses expériences médico-physiologiques, techniques et biologiques, successivement expérimentatrice et sujet d'expériences.
En mai 1998, elle rejoint la Cité des Etoiles comme astronaute suppléante de Jean-Pierre Haigneré pour la mission franco-russe Perseus qui débute en février 1999 à bord de Mir. À cette occasion, elle suit un entraînement complet d'ingénieur de bord de la station et de cosmonaute sauveteur de vaisseau Soyouz.
En novembre 1999, elle est intégrée à l'Agence Spatiale Européenne et à ce titre, rejoint le corps des Astronautes Européens situé à Cologne en Allemagne.
En janvier 2001, elle retourne à Moscou, à la Cité des Etoiles pour y subir un entraînement de 9 mois dans le cadre de la mission Andromède. Cette mission du CNES, en collaboration avec les Russes, permet à Claudie Haigneré de se rendre à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en qualité d'ingénieur de bord n°1. À cette occasion, Claudie Haigneré est la première astronaute française à voler à bord de l'ISS. Ce vol appelé « vol taxi » se fait à bord d'un Soyouz, destiné à remplacer le Soyouz amarré à l'ISS et avec lequel l'équipage revient sur Terre, après un séjour de 8 jours à bord de l'ISS. Pendant les 8 jours à bord de l'ISS, Claudie Haigneré va réaliser un programme expérimental dans les domaines de l'Observation de la Terre, de l'étude de l'Ionosphère, des Sciences de la Vie ainsi que des Sciences de la matière.
En 2004, Claudie Haigneré est nommée ministre déléguée aux Affaires européennes, après avoir été ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies de 2002 à 2004. Son expérience ministérielle s’achève en mai 2005, au lendemain du référendum sur l’Europe.
En 2009, Claudie Haigneré est nommé à la tête de la Cité des Sciences et de l’Industrie avec pour mission de « préfigurer le nouvel établissement public issu du regroupement du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l'industrie ».
Claudie Haigneré s’est également engagée avec plusieurs associations de santé : les maisons de parents pour enfants hospitalisés, l'Alliance des maladies rares avec la fondation Groupama et l'association Kourir des enfants atteints de polyarthrite juvénile. Elle est aussi marraine de la Cité de l'espace à Toulouse et de l'Institut de myologie de la Pitié-Salpêtrière.
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