« Au cours des quatre dernières années, l'AP-HP a perdu 1 700 infirmières, soit un dixième de ses effectifs. En 2022, nous aurons recruté environ 2 200 infirmières en sortie d'école, mais 2 800 travaillant à l'AP-HP sont parties ou en train de nous quitter. Je présente un plan aujourd'hui afin de donner envie aux paramédicaux de rester. Nous comptons embaucher au moins 2 700 infirmières en 2023. Aujourd'hui, 16 % de nos lits en médecine sont fermés, soit le double d'il y a quatre ans. Pour l'instant nous avons 50 patients Covid en réanimation. Concernant la grippe qui va sans doute durer en janvier et février, nous sommes 10 points en dessous de notre résultat qui pourrait être amélioré sur le taux de vaccination de nos soignants. »
600 postes administratifs
« Je n'ai pas le levier de la revalorisation des salaires et je ne l'intègre pas dans ce plan, mais les conditions de travail sont aussi très importantes. Il faut adapter les horaires de travail des personnels pour qu'ils fassent un peu plus d'heures chaque jour pour éviter qu'ils ne viennent tous les jours à l'hôpital. Nous comptons créer aussi 600 postes techniques et administratifs afin d'éviter les glissements de tâches trop nombreux au sein des services et de s'attaquer aux procédures administratives pour aider et soulager les équipes. »
Doubler le nombre de logements pour les personnels
« Quant au logement, nous avons un parc au sein de l'AP-HP qui permet d'accorder 600 appartements à des personnels chaque année. Ce plan a pour ambition de passer à 1 200 attributions dès 2023. Côté déficit, j'ai proposé à la tutelle une trajectoire financière à cinq ans pour résorber le déficit de l'AP-HP qui s'élève à 200 millions d'euros. Pour trouver de nouveaux appartements, nous achèterons des droits de réservation dans du logement social ou intermédiaire avec l'aide de l'État. À la question posée sur la réinsertion des soignants non vaccinés, 200 personnes sur 100 000 sont concernées, dont 40 infirmières sur 16 000. Sur la problématique de la pédiatrie (voir notre brève), elle fait partie des spécialités qui relèvent d'un manque d'attractivité médicale, comme la gériatrie. Il y a aussi des évolutions de prise en charge chez les enfants atteints de bronchiolite qui entraînent plus d'hospitalisations. Conséquence inévitable, nous aurions besoin de rehausser le nombre de lits en réanimation et en soins critiques. »
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