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Fiable mais austère. Depuis qu'elle a fait son entrée sur la scène européenne, la Vectra traîne cette réputation comme un boulet.
Façon de parler, car durant la période 1996-1998, elle s'est hissée en tête du hit-parade européen de sa catégorie. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts. Des consurs plus accortes sont venues lui couper l'herbe sous le pied.
L'arrivée aux commandes de la filiale européenne de General Motors de Karl Peter Forster, ancien directeur du développement et des projets de BMW, n'a apparemment pas encore tout à fait porté ses fruits même si certaines initiatives - notamment la création d'une ligne de produits sportifs griffés OPC - inclinent à penser que l'avenir sera plus pétillant.
En clair, la troisième génération de Vectra conserve une allure un peu guindée. Surtout si on la compare à une Nissan Primera, une Renault Laguna, voire à une Ford Mondeo.
A court terme, Opel promet du changement avec le Signum 2. Dans l'immédiat, c'est donc le statu quo matérialisé par une rigueur toute germanique en termes de style. Respectons ce choix. Sanctionné par un habitacle vaste et cossu, hélas pénalisé par des teintes sombres. « Des idées fraîches pour de nouvelles voitures », le slogan choisi pour accompagner le lancement de la Vectra ne sonne pas très juste.
Tête de pont d'une lignée de produits innovant, la Vectra à néanmoins des arguments à faire valoir. Il convient de louer la qualité de la finition, les prix très compétitifs, les cotes confort nettement revues à la hausse (+ 10 cm en longueur, + 9 en largeur, + 3,5 en hauteur, + 6,3 pour l'empattement), la générosité de son coffre (+ 51 litres) ainsi que la richesse de la dotation.
La version de base dispose en effet d'un équipement pléthorique : direction assistée électro-hydraulique asservie à la vitesse, vitres avant électriques à impulsion couplées à un dispositif antipincement, climatisation manuelle, ABS, 6 airbags, pédalier rétractable en cas de choc, contrôle du freinage en courbe et de la traction, ESP « Plus » agissant sur le freinage de trois roues et non plus sur une seule et châssis IDS (Interactive Driving System) qui permet à la berline allemande de s'extirper de tous les pièges. Au niveau des trains roulants, l'évolution est patente.
On regrettera toutefois la mollesse de la suspension qui génère des phénomènes de pompage parfois désagréables. Autre point négatif, l'indicateur de direction dont le maniement requiert une bonne dose de patience et de prudence.
Au chapitre motorisations, c'est le calme plat. Du moins dans l'immédiat. On retrouve en fait sous le capot de la Vectra les blocs ECOTEC de l'ancienne mouture à l'exception du 1,6 l remplacé par un 1,8 l, 110 ch.
Le common rail tant attendu ne débarquera qu'au début de 2003 et l'injection directe essence beaucoup plus tard. Il est peut-être urgent d'attendre
L'Opel Vectra en bref
Longueur : 4,596 m.
Largeur : 1,798 m.
Hauteur : 1,460 m
Empattement : 2,700 m.
Capacité coffre : 500 l (4 portes), 480 l (GTS avec hayon).
Réservoir : 61 l.
Pneumatiques : 195/65 R 15, 215/55 R 16 ou 215/50 R 17.
Poids à vide : 1 300 kg (GTS : 1 310 kg).
Freins : quatre disques dont deux ventilés à l'avant + ABS et répartiteur électronique.
Suspension : Mc Pherson (avant), essieu quatre bras (arrière).
Motorisations, performances, consommation (moyenne) :
- 1,8 l 16 S 110 ch (7 CV) à 5 600 tr/mn, 167 Nm à 3 800 tr/mn, 0 à 100 non communiqué, 198 km/h, 7,9 l.
- 1,8 l 16 S 122 ch (8 CV) à 6 000 tr/mn, 167 Nm à 3 800 tr/mn, 0 à 100, 11,2 s, 203 km/h, 7,9 l.
- 2,2 l 16 S 147 ch (9 CV) à 5 600 tr/mn, 203 Nm à 400 tr/mn, 0 à 100, 10,2 s, 216 km/h, 8,6 l.
- 3,2 l V6 211 ch (14 CV) à 6 200 tr/mn, 300 Nm à 3 8000 tr/mn, 0à 100, 10 l s, 248 km/h, 10,1 l.
- 2 l DTi 16 S 10 ch (6 CV) à 4 000 tr/mn 230 Nm à 1 500 tr/mn, 0 à 100, 13 s, 192 km/h, 5,9 l.
- 2,2 l DTi 16 S 117 ch (7 CV) à 4 000 tr/mn, 280 Nm à 1 500 tr/mn, 0 à 100 non communiqué, 202 km/h, 6,5 l.
- 2,2 l DTi 16 S 125 ch (8 CV) à 4 000 tr/mn, 280 Nm à 4 000 tr, 0 à 100 10,8 s, 206 km/h, 6,5 l.
Les prix
-1,8 l 16 S 100 ch : 18 600 euros, Confort : 19 650 euros.
- 1,8 l 16 S 122 ch Confort : 20 250 euros, Elegance : 21 400 euros.
- 2,2 l 16 S 147 ch Elegance : 22 600 euros.
- 2 l DTi 100 ch : 20 500 euros, Confort : 21 550 euros.
- 2,2 l DTi 16 S 117 ch Confort : 22 450 euros.
- 2,2 l DTi 16 S 125 ch Confort : 22 850 euros, Elegance : 24 000 euros.
POUR
Qualité des matériaux
Niveau d'équipement élevé
Diesel économique
Prix compétitifs.
CONTRE
Style extérieur et présentation intérieure sans fantaisie
Phénomènes de pompage (suspension)
Etagement de boîte
Indicateur de direction capricieux
Pas de common rail au lancement
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