Ouverture de sept centres Covid-19 dans l’agglomération de Tours

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Publié le 27/03/2020
Hôtel de ville de Tours

Hôtel de ville de Tours
Crédit photo : Parsifall / Wikimedia Commons

Un peu partout en France des lieux de consultation spécifiques pour les patients suspectés ou atteints de Covid-19 se montent en ville. Une prise en charge nécessaire pour les patients non graves en parallèle de celle à l’hôpital.

Dans l’agglomération de Tours (Indre et Loire), à l’initiative de la CPTS de Tours, 7 centres Covid-19 vont ouvrir dans les prochains jours. Ce jeudi ce sont ceux de Tours centre et Joué-lès-Tours qui ont ouvert le bal, suivra aujourd'hui celui géré par SOS Médecins, puis la semaine prochaine ceux de Tours Nord, Saint Pierre-des-Corps, Savonnières et Saint Avertin. « Au départ les consignes pour la médecine de ville étaient de reprogrammer tout ce qui pouvait l’être, mais aujourd’hui plusieurs voix, comme celle du Collège de la médecine générale, rappellent que tout le reste doit continuer à être pris en charge et que la vie médicale ne peut pas s’arrêter au Covid », explique le Dr Tiffany Bonnet, médecin remplaçante dans la région de Tours et secrétaire du syndicat local des jeunes médecins généralistes et remplaçants ReAGJIR Centre. Ces centres ont donc pour objectif, à la fois de soulager les urgences mais aussi de permettre aux cabinets de ville de continuer le reste de leurs consultations. 

Deux généralistes, des paramédicaux et des étudiants

À part pour le centre géré par SOS Médecins, les autres seront installés dans des salles communales. Ils seront normalement ouverts entre 9 et 12 heures puis 15 et 18 heures en semaine et 10 et 12 heures et 15 et 17 heures le week-end, « mais au besoin ils pourront aussi ouvrir sur la tranche 12-15 heures », précise le Dr Bonnet. Des étudiants s’occupent de l’accueil des patients, qui doivent attendre dans leur voiture, puis des paramédicaux (infirmiers et kinés) prennent en charge l’accueil administratif et les constantes et orientent ensuite vers un des deux généralistes du centre. À chaque fois les vacations de trois heures seront assurées par un couple : titulaire, remplaçant. Les remplaçants exerceront sous des contrats d’adjoints ou d’assistants.

Une prise en charge par l'Assurance maladie 

Pour le financement, les vacations sont rémunérées 200 euros. Les professionnels à l’origine du projet auraient souhaité que l’ARS finance ces centres via un forfait, « pour simplifier les démarches administratives et dans un contexte épidémique ne pas avoir à gérer des feuilles de soins, de l’argent papier ou monnaie qu’il aurait fallu mettre en quarantaine etc », explique le Dr Bonnet, une demande qui a été refusée. « Il n’y a pas de refus du principe de ces centres et pas non plus de refus de financer les professionnels mobilisés », explique l’ARS Centre-Val-de-Loire. Mais la proposition initiale de financement des centres reposait sur le versement d’un forfait par praticien sur un modèle proche de celui adopté pour les centres de vaccination H1N1. « Compte tenu de cet historique qui s’était révélé très peu performant avec des paiements très différés, nous avons estimé qu’il était préférable, d’en rester à un mode de financement éprouvé et rapide, à la consultation, avec liquidation par l’Assurance maladie », justifie l’ARS. C’est donc effectivement la CPAM qui remboursera à 100 % ces consultations. « Après chaque vacation, nous devons envoyer le listing des consultations à la CPAM », détaille le Dr Bonnet. Lorsqu’il n’y aura pas de possibilité de cotation, l’ARS précise qu’elle participera au financement des professionnels via la somme versée à la CPTS sur le Fonds d’intervention régional.
Dans le département ces centres semblent être la solution adoptée par les CPTS puisque d’autres doivent également ouvrir à Loches, Amboise et probablement Chinon.


Source : lequotidiendumedecin.fr