Ce sont les deux priorités commune des principales candidates à la Mairie de Paris pour la santé : enrayer la chute des effectifs libéraux et limiter le recours aux urgences hospitalières. L’Ordre l’a confirmé, en l’espace de cinq ans, la capitale a perdu 20 % de ses généralistes ! Si rien ne change, elle deviendra à son tour un désert médical. Les prix prohibitifs de l’immobilier parisien y sont pour quelque chose. Alors que Nathalie Kosciusko-Morizet compte encourager les nouvelles installations par le biais, notamment, « d’exonérations fiscales », son adversaire Anne Hidalgo propose carrément de les héberger ! Les arrondissements déficitaires « accueilleront des médecins généralistes et spécialistes à qui la Ville proposera les locaux nécessaires », promet la candidate PS qui n’hésite pas à parler de « plan d’urgence pour l’installation des jeunes médecins ».
Le pari de l’exercice collectif
Les deux candidates font aussi le pari de l’exercice collectif qui semble susciter l’engouement des jeunes générations. Des nouvelles maisons et des nouveaux centres de santé, rigoureusement « en secteur 1 » pour Hidalgo. Des « centres de soins pluridisciplinaires » avec des libéraux pour NKM.
Travailler plus pour gagner plus. L’adage continue de faire mouche. NKM imagine déjà une amplitude horaire « de 8h à 22h, les samedis et dimanches inclus », ainsi qu’une PDS libérale. Quant à Hidalgo, elle propose… à peu près la même chose avec « des permanences de fin de semaine et de nuit ». Des remèdes sur mesure pour les libéraux, mais dont l’effet escompté devrait être, selon les candidates, de désengorger les
urgences.
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