On peut faire des bébés pendant sa médecine

Publié le 16/04/2018
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Les internes françaises désireuses de maternité sont-elles mieux loties que leurs consoeurs américaines ? Oui, même si tout n‘est pas parfait. Le forum des étudiants en médecine Remede.org faisait état au milieu des années 2000 de pratiques discriminantes vis-à-vis des internes enceintes.

Mais depuis, les choses ont changé. Les internes bénéficient d’un congé de maternité de 16 semaines (6 avant et 10 après l’accouchement). Depuis 2010, des possibilités de stages dits en « surnombre » sont offertes afin de ne pas léser le co-interne en cas d’absence. Si un minimum de 4 mois (sur les 6) de présence est effectif, le stage est validé. Lorsque l’interne ne peut pas effectuer ce minimum de journées à l’hôpital, elle peut demander un stage en « surnombre » non validant, ce qui lui permet d’être rémunérée, de continuer à se perfectionner en médecine et de bénéficier d’un congé maternité selon les règles du salariat. Les gardes et astreintes sont facultatives au-delà de la 12e semaine d’aménorrhée.

Depuis 2016, les étudiantes en congé maternité ne perdent pas leur rang de choix à l’internat en cas de stage non validé. Jusque-là en effet, les postes qui leur étaient proposés au retour de grossesse étaient ceux qui correspondaient aux internes les moins bien classés de leurs promotions.


Source : Le Quotidien du médecin: 9657