Le Conseil de coordination de la dermatologie

Pour une action unitaire de la spécialité

Publié le 17/03/2011
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Crédit photo : BSIP

PAR LE Pr MARIE-SYLVIE DOUTRE*

DEPUIS plusieurs années, les quatre structures de la dermatologie – Société française de dermatologie (SFD), Collège des enseignants en dermatologie de France (CEDEF), Fédération française de formation continue et d’évaluation en dermatologie-vénéréologie (FFFCEDV) et Syndicat national des dermatologues vénéréologues (SNDV) – avaient ressenti la nécessité de mettre en place une structure fédérative permettant de partager les informations reçues par chacune des instances et de s’exprimer d’une seule et même voix auprès des autorités de tutelle, ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, CCAM, Haute Autorité de santé…, celles-ci demandant un interlocuteur unique pour chaque spécialité.

Malgré la crainte de certains que cette « cinquième » structure ne serve à rien, le Conseil de coordination de la dermatologie (CCD) s’est officiellement mis en place en 2010 après que les statuts ont été approuvés par les assemblées générales des quatre instances. Il est constitué de douze membres, le président, le vice-président ou le secrétaire général et un membre qualifié de chacune des quatre structures.

La question de l’esthétique.

Depuis sa création, le CCD a participé à de nombreuses réunions au ministère de la Santé, en partenariat avec les chirurgiens plasticiens, afin de faire reconnaître l’expertise des dermatologues dans le domaine de l’esthétique.

Répondant à une demande de l’AFSSAPS, le CCD a proposé une liste commune d’experts libéraux, hospitaliers et hospitalo-universitaires pour le groupe de travail mis en place dans le cadre du plan national Bien vieillir. Des membres du CCD ont participé à des rencontres avec la CHAP (Commission de hiérarchisation des actes et des prestations) et l’UNCAM (Union nationale des caisses d’assurance-maladie) concernant tout particulièrement la photothérapie dynamique et les actes de dermatologie chirurgicale.

Le rôle du CCD est aussi d’exprimer la position des dermatologues sur des sujets d’actualité. Ainsi, à propos de l’isotrétinoïne et du risque suicidaire des adolescents, il a rappelé la lettre d’information cosignée avec l’AFSSAPS en mai 2009 concernant cette molécule et ses effets secondaires faisant le point sur l’état des connaissances sur la survenue éventuelle de troubles psychiatriques et précisant les précautions d’emploi de ce traitement.

Plusieurs dossiers à l’étude.

En 2011, plusieurs dossiers mobilisent les membres du CCD parmi lesquels la rédaction des référentiels métier, formation et compétences demandés par le ministère de l’Enseignement supérieur et la CNIPI (Commission nationale de l’internat et du post-internat) au CEDEF et à la sous-section du CNU, ceux-ci devant être réalisés par l’ensemble des professionnels, libéraux, hospitaliers et hospitalo-universitaires, la mise en place du développement professionnel continu (DPC) qui regroupe dans une même démarche la formation médicale continue (FMC) et l’évaluation des pratique professionnelles (EPP), ce dispositif étant coordonné par la Fédération des spécialités médicales (FSM) en lien avec la HAS ou encore la création d’une formation d’assistant de dermatologie, dans le cadre de la délégation des actes.

Le CCD travaillera sur ces différents sujets en collaboration avec l’Association des jeunes dermatologues (AJDerm) qui vient de se créer, réunissant internes, chefs de clinique et dermatologues récemment installés.

Si le CCD doit être l’interlocuteur clairement identifié de la dermatologie dans la communication et les relations avec les médias, le monde politique et les différentes institutions qui gèrent notre profession, il est bien évident que chacune des instances garde ses prérogatives dans les domaines qui lui sont spécifiques.

* CHU de Bordeaux, post-présidente du CEDEF, membre du CCD


Source : Bilan spécialistes