Dermatologues-généralistes : un partenariat indispensable

Pour une meilleure prise en charge des pathologies chroniques

Publié le 10/03/2014
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Crédit photo : PHANIE

« Nous avons de très bonnes relations avec nos collègues généralistes qui nous adressent régulièrement des patients. Mais certaines pathologies chroniques sont encore considérées comme traitables uniquement par des soins locaux souvent astreignants et sources d’une mauvaise observance alors que nous pourrions proposer des traitements plus novateurs : les rétinoïdes dans l’acné, le psoriasis et l’eczéma chronique des mains ainsi que les immunosuppresseurs et les biothérapies dans le psoriasis. Nous ne pouvons prendre en charge que les patients qui viennent nous consulter. Le rôle du médecin référent est donc majeur », explique le Dr Florence Corgibet.

La dermatologie n’est pas une spécialité en accès direct. S’il veut avoir un remboursement optimal, le patient doit passer par son référent qui l’orientera, s’il le juge nécessaire, vers le dermatologue. « Les généralistes nous adressent de manière systématique les patients qui présentent des lésions un peu suspectes. Ils ont vraiment conscience de l’expertise des dermatologues dans ce domaine, souligne le Dr Corgibet. En revanche, ils ne nous adressent peut-être pas assez les patients porteurs de pathologies chroniques de type psoriasis ou eczéma. D’où l’importance des réunions entre dermatologues et généralistes pour expliquer les progrès considérables faits dans ces pathologies », ajoute la présidente de la FFFCEDV.

Le Dr Corgibet rappelle l’instauration en 2012 de la Consultation spécifique de dépistage (CDE), qui est valorisée à hauteur de deux consultations du médecin spécialiste qualifié en médecine générale (CS).

L’objectif est de soutenir la politique de prévention et de dépistage. « Ce dispositif permet au patient de consulter en accès direct un dermatologue s’il veut avoir un avis spécialisé sur une lésion suspecte, d’apparence mélanique et s’il s’inscrit dans un cadre définissant des facteurs de risque de mélanome. Cette CDE est exclue du parcours de soins et ne peut être tarifée qu’une fois par an pour un même patient », précise le Dr Corgibet.

D’après un entretien avec le Dr Florence Corgibet, Dijon.

Antoine DALAT

Source : Bilan spécialistes