Victor Hugo ne se contentait pas d’être un très grand poète et d’en avoir conscience. Il affirmait aussi qu’il était « un grand médecin incompris ».
Sur la question des bains de mer, il professait, par exemple, que, pour que l’immersion dans l’eau salée soit sanitaire, il faut, d’une part, avoir très chaud quand on s’y plonge et, d’autre part, en sortir presque aussitôt ; enfin, se sécher au soleil. Quand il allait se baigner, il commençait donc à arpenter la falaise jusqu’à transpiration abondante. Il se déshabillait alors dans un creux de rocher et piquait une tête. Il revenait ensuite en toute hâte au bord et laissait les rayons du soleil lui tenir lieu de peignoir et de friction.
Physiologiquement parlant, cela n’était déjà pas si mal compris. Il est vrai qu’à Trouville ou à Villers, cette façon de prendre les bains de mer pourrait vous conduire au poste.
Non moins hygiénique était une autre de ses habitudes qui faisait l’étonnement de ses convives : à la fin du dîner, on servait sur un plat un morceau de charbon afin, disait le maître de maison, d’accélérer la digestion.
(« Médecine moderne », octobre 1904)
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