Les hôpitaux ont-ils monté suffisamment leur sécurité informatique pour devenir assurables ? Pierre Yves Antier (Relyens) reste prudent : « L'hôpital est un environnement qui avance à pas comptés. Même si la prise de conscience est là, je ne suis pas sûr que le niveau d'investissement actuel donne encore une protection limitée aux établissements de santé. » Selon lui, les cycles d'investissement en Europe sont longs et le niveau de sécurisation moyen n'est pas élevé. En témoignent les devices médicaux connectés [qui représentent 50 % de la surface d'exposition des hôpitaux] qui restent faiblement protégés. Ainsi, le marché de la cyberassurance demeure très précautionneux vis-à-vis du secteur de la santé. C'est pourquoi les capacités assurantielles mises à disposition restent limitées et sont de manière préférentielle fléchées vers les établissements les plus matures historiquement ou les plus gros d'entre eux. La capacité assurantielle mobilisée par Relyens au titre du référencement UniHa récemment gagné est ainsi limité à à 60 millions. « C'est déjà beaucoup pour le risque cyber, mais insuffisant pour les besoins du marché », argumente Pierre-Yves Antier. Alors que leur offre s'oriente vers un accompagnement des établissements pour les aider à mieux se protéger, les assureurs refusent désormais depuis 2021 d'assurer les ransomwares et donc refusent de payer les rançons. Cela ne les empêche pas d'apporter une assistance et une réponse à incident à un établissement qui serait hacké.
Risque cyber, des assureurs toujours vigilants
Publié le 10/05/2022
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Source : Décision Santé
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