Santé et sécurité au travail : les entreprises s'y attellent, mais…

Publié le 19/06/2017
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Crédit photo : MAXIMILIAN STOCK LTD/SPL/PHANIE

Plus de huit entreprises sur dix recensent les risques professionnels pesant sur leurs salariés, mais un nombre non négligeable ne va pas plus loin. Selon une étude réalisée par Previsoft, filiale du cabinet Atequacy, spécialiste de la prévention et de la gestion des risques professionnels, 84 % des entreprises interrogées disent avoir réalisé le "document unique d'évaluation des risques professionnels", obligatoire depuis 2001 et qui doit être mis à jour chaque année. Ce document oblige l'employeur à identifier, analyser et classer les risques pour la santé physique et mentale des salariés en vue de définir des actions de prévention les plus appropriées.

Pour autant, un quart des entreprises qui ont formalisé leur document unique ne mettent pas en place de plan d’action et ne vont donc pas au bout de leur démarche de prévention et de réduction des risques professionnels. Et, moins d'une entreprise sur deux (48,3 %) a réalisé un diagnostic des risques psychosociaux ou RPS, sigle qui désigne l'ensemble des risques, engendrés par les conditions de travail et susceptibles de générer des situations de stress et des violences allant jusqu'au burn-out ou au suicide.

Commentaire de Grégoire Meresse, consultant de Previsoft : "La plupart des entreprises considèrent que le document unique n'est qu'une contrainte réglementaire". Selon lui, dans l'industrie, nombre d'entreprises ont néanmoins "amélioré les formations depuis dix ans" et "la conception ainsi que l'ergonomie des machines en amont afin de réduire les risques".

Les employeurs doivent aussi désormais renseigner le compte pénibilité, lancé par étapes depuis 2015, qui oblige les entreprises à déclarer les salariés exposés à au moins un des dix facteurs de pénibilité retenus. Le baromètre indique que 82 % des entreprises du panel déclarent avoir réalisé leur diagnostic pénibilité, avec l’aide du référentiel de leur branche professionnelle pour 72,6 % d’entre elles.


Source : lequotidiendumedecin.fr