Les altérations des fonctions cognitives représentent la plus grande source de handicap pour les personnes souffrant de schizophrénie. Ce sont en effet ces fonctions qui permettent au patient de travailler, d’avoir une vie sociale et d’organiser ses journées. D’où l’importance d’une publication dans la revue anglaise Schizophrenia Bulletin (Bulzacka E. et col) qui révèle que l’inflammation périphérique chronique présente chezcertains malades est associée à des altérations globales de leurs capacités de mémoire, de concentration, d’apprentissage et de raisonnement.
Cette étude a été effectuée sur 369 patients atteints de schizophrénie qui ont bénéficié d’un bilan d’évaluation sur leur santé mentale et physique. Ceux qui présentaient une inflammation périphérique chronique avaient des scores de fonctionnement intellectuel général plus bas que les autres, et des déficits cognitifs plus prononcés.
Cette découverte permet, selon les auteurs, d’ouvrir la voie à une nouvelle façon de prendre en charge le déficit cognitif dans la schizophrénie en mettant en place des stratégies anti-inflammatoires préventives et curatives, telle que l'évitement de tous les facteurs favorisant l'inflammation. De même, l’ajout d’anti-inflammatoires, l’administration d’oméga 3, de N-acétylcystéine (anti – oxydant), de vitamine D ou des modifications du régime alimentaire et de l’activité physique pourraient contribuer à améliorer la cognition des patients schizophrènes.
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